Étiquette : Art

  • « Vie de David Hockney » de Catherine Cusset…

    « Vie de David Hockney » de Catherine Cusset…

    Écrit sans avoir rencontré ni parlé à David Hockney, Catherine Cusset réussit la prouesse de dresser un portrait à la fois personnel et artistique des plus vivants !

    Pour avoir eu le plaisir de discuter avec elle, elle s’est extrêmement documentée, a lu tout ce qui le concernait…
    Un travail de recherches de titan donc, des plus aboutis.

    Le lecteur prend un plaisir certain à suivre l’écrivain dans les pas de l’Artiste, au point d’agrémenter sa lecture de recherches sur la toile dès la mention d’un tableau.

    À titre d’exemples :

    Ce jeu littéraire et artistique entre la fiction et la réalité est fascinant.
    On découvre au fil des pages un David Hockney combatif, passionnément amoureux, parfois très seul malgré tout et son succès, irrésistiblement libre…

    Récompensé par le joli Prix Anaïs Nin, gageons que ce livre connaîtra le succès qu’il mérite en France, outre Manche et all over the world.
    Il m’a donné envie qui plus est de me plonger dans les autres oeuvres de l’auteur.

    Belle lecture à tous !

    Note de l’éditeur (Gallimard) :

    «Peut-être n’éprouverait-il plus jamais de passion comme celle qu’il avait sentie pour Peter, peut-être n’y aurait-il plus d’union parfaite, mais il restait la perfection de l’amitié, la beauté des cyprès sur les collines et la joie que donnait le travail. Et s’il oubliait Peter, s’il réussissait à vivre sans lui, ce dernier ne reviendrait-il pas? Personne n’était attiré par la tristesse et la mélancolie. Mais par la gaieté, la force, le bonheur, oui.»
    Né en 1937 dans une petite ville du nord de l’Angleterre, David Hockney a dû se battre pour devenir un artiste. Il a vécu entre Londres et Los Angeles, traversé les années sida et secoué le monde de l’art avec une vitalité et une liberté que n’ont entamées ni les chagrins amoureux, ni la maladie, ni les conflits, ni le deuil. Sous la plume incisive de Catherine Cusset, ce livre à mi-chemin du roman et de la biographie dresse un portrait intime, émouvant, habité, du peintre anglais vivant le plus connu.

  • « Gabriële » d’Anne & Claire Berest…

    « Gabriële » d’Anne & Claire Berest…

    Ce livre est un sublime coup de pinceau doublé d’une note de musique subtile qui met en lumière une muse et une compagne exceptionnelle.

    C’est le portrait d’une femme libre (mais la condition de celle-ci est évoquée sans concession) dans le Paris artistique fin XIXe / XXe comme je les aime, dont le trait est aussi fin et piquant qu’élégant.

    Les soeurs Berest (arrière-petites-filles de Gabriële) nous font comme la conversation, nous conte l’histoire, en s’apostrophant.
    J’ai particulièrement apprécié cette façon de faire que j’ai trouvé des plus intéressantes : cela plonge le lecteur dans l’intimité du couple et de tous ceux qui l’entourent.

    Au final, nous avons entre les mains un magnifique tableau vivant, que je vous recommande vivement !

    Editions Stock

    « Septembre 1908. Gabriële Buffet, femme de 27 ans, indépendante, musicienne, féministe avant l’heure, rencontre Francis Picabia, jeune peintre à succès et à la réputation sulfureuse. Il avait besoin d’un renouveau dans son œuvre, elle est prête à briser les carcans : insuffler, faire réfléchir, théoriser. Elle devient «  la femme au cerveau érotique  » qui met tous les hommes à genoux, dont Marcel Duchamp et Guillaume Apollinaire. Entre Paris, New York, Berlin, Zürich, Barcelone, Étival et Saint-Tropez, Gabriële guide les précurseurs de l’art abstrait, des futuristes, des Dada, toujours à la pointe des avancées artistiques. »

    Livre lu dans le cadre du Jury du Grand Prix des Lectrices ELLE 2018 dont je fais partie !

  • « Deux remords de Claude Monet » de Michel Bernard…

    « Deux remords de Claude Monet » de Michel Bernard…

    Ce roman nous fait rentrer dans l’intimité de Monet et nous dévoile certains côtés du peintre que l’on connaît peu, voire pas du tout.

    L’écriture est sobre bien que richement détaillée.
    J’ai parfois ressenti cette sensation étrange, intéressante que l’auteur était là et me lisait son roman ou que je regardais un tableau qui me parlait…

    C’est une très belle galerie de portraits, de lieux, d’évènements autour du peintre.

    Le livre, paru en 2016, a le charme (irrésistible à mes yeux) d’un autre temps…

    Belle lecture à tous !

    Editions La Table Ronde

    « Lorsque Claude Monet, quelques mois avant sa disparition, confirma à l’État le don des Nymphéas, pour qu’ils soient installés à l’Orangerie selon ses indications, il y mit une ultime condition : l’achat un tableau peint soixante ans auparavant, Femmes au jardin, pour qu’il soit exposé au Louvre. À cette exigence et au choix de ce tableau, il ne donna aucun motif. Deux remords de Claude Monet raconte l’histoire d’amour et de mort qui, du flanc méditerranéen des Cévennes au bord de la Manche, de Londres aux Pays-Bas, de l’Île-de-France à la Normandie, entre le siège de Paris en 1870 et la tragédie de la Grande Guerre, hanta le peintre jusqu’au bout. »

  • « Le peintre et la voyageuse » de Patricia Almarcegui…

    « Le peintre et la voyageuse » de Patricia Almarcegui…

    Note de l’éditeur :

    Rêvé ou fantasmé, l’Orient interroge les mœurs européennes, et le harem centralise l’ensemble de ces divagations. Peuplés d’odalisques lascivement alanguies, les harems sont représentés par les artistes comme des lieux de permissions et de perdition, à l’instar de L’Odalisque à l’esclave de Jean-Auguste-Dominique Ingres.

    Dans Le Peintre et la voyageuse, Ingres, tourmenté et en manque d’inspiration, fuit Paris et s’isole à la campagne. Il retrouve la confiance et l’envie de créer grâce à la compagnie de lady Montagu, voyageuse indépendante et libérée, célèbre dans toute l’Europe pour ses carnets d’Orient.

    Dans ce livre, Patricia Almarcegui réunit deux personnes qui ont existé mais qui n’ont pas pu se rencontrer puisque un siècle les sépare : le peintre français Jean-Dominique Ingres (1780-1867) et l’écrivain grand voyageur britannique Mary Wortley Montagu (1689-1762).

    Une uchronie donc, brillante et savoureuse à souhait…

    Et c’est bien là tout le charme du livre qui opère dès les premières lignes.
    Avoir su marier à ce point deux parcours historiques (qui n’ont rien à voir sur le papier mais qui ne sont pris au hasard non plus) est captivant, qui plus est lorsque la plume (lumineusement contemplative) est à la hauteur du coup de pinceau !

    La vision de l’Orient, la représentation de la femme dans la peinture et la place de l’Art dans la société…
    A travers des conversations plus vraies que nature où le lecteur croisera également Baudelaire, Delacroix et Nerval, l’écrivain nous propose un voyage de toute beauté et extrêmement enrichissant.

    Un premier roman remarquablement maîtrisé, des plus sublimes.
    Je le recommande vivement.

    Belle lecture à tous !

    img_8321

    Editions Intervalles

    Livre lu dans le cadre de l’opération Masse critique organisée par Babelio.
    Je remercie toute l’équipe.

  • « Le pigments d’éternité » de Philippe Nonie…

    « Le pigments d’éternité » de Philippe Nonie…

    « Léonard de Vinci a inventé beaucoup de choses dans sa vie.
    Mais il en est une qui, plus encore que toutes les autres, dépasse l’imagination. »

    « Le sfumato, c’est le secret de la traversée du temps. »

    J’ai eu du mal à refermer ce livre. Parce que l’histoire est tellement incroyable qu’elle m’a littéralement happée ! J’étais bien dedans.

    Imaginez…

    Note de l’éditeur

    À la mort de son père, un célèbre restaurateur de tableaux de maîtres, Florence se rend chez le notaire pour régler les formalités d’héritage. Elle se retrouve dans l’obligation inattendue d’écouter une lettre écrite vingt-cinq ans auparavant dont le contenu la laisse abasourdie : la Joconde serait toujours vivante ! Elle aurait traversé les siècles grâce à une invention méconnue de Léonard de Vinci : les « pigments d’éternité », prévus pour protéger la Joconde de la morsure du temps et fondre le jour où Mona Lisa rencontrerait l’amour… Florence va alors mener l’enquête afin de comprendre sa propre histoire, celle d’un père dont elle découvre la face cachée, d’une mère qu’elle n’a jamais connue et celle, aussi, de la plus célèbre peinture au monde.

    L’histoire jongle entre 1514/1519, 2000 et 2025 en fonction des personnages (Léonard de Vinci et son modèle, Claire & Pablo, Florence & Vincent) avec un petit aparté -obligatoire- en 1911/1913 (Vincenzo Perugia et la Joconde).
    Cela rythme assurément le récit et nous tient bien en haleine !

    Véritable thriller artistique, on y trouve également une réflexion sur l’acte de créer, la quête amoureuse et le temps que j’ai trouvé très intéressante.

    « Je voulais profiter de l’éternité pour l’aimer et la peindre.
    L’amour et la peinture sont indissociables dans mon esprit.
    Je voulais la saisir dans toutes ses nuances,
    toute sa complexité, ce qu’une vie ne permet pas. »

    « Défier le Temps pour atteindre la perfection dans la peinture. »

    La fascination populaire pour ce tableau m’a toujours surpris.
    Force est de constater que Philippe Nonie a réussi à émousser mon intérêt, et bien plus encore…

    Et si c’était possible ?

    IMG_0130

    Editions Paul & Mike

  • « Lorsque j’étais une oeuvre d’art » de Eric-Emmanuel Schmitt…

    « Lorsque j’étais une oeuvre d’art » de Eric-Emmanuel Schmitt…

    Au nom de l’Art, un homme peut-il devenir une oeuvre et donc un objet au gré d’un créateur pervers sans aucun scrupule ?

    Telle est la question que pose Eric-Emmanuel Schmitt dans ce livre au sujet assez dérangeant je dois l’avouer mais que j’ai particulièrement apprécié…

    Belle lecture à tous !

    20140409-113736.jpg

    Editions Le Livre de Poche

  • « Bohèmes » de Dan Franck…

    « Bohèmes » de Dan Franck…

    De Montmartre à Montparnasse, Dan Franck a le don de nous faire vivre avec Picasso, Utrillo, Matisse, Gide, Appolinaire, Hemingway, Aragon, Man Ray et tant d’autres artistes et écrivains par le biais d’anecdotes en tout genre choisies fort à propos…

    « Paul Fort n’avait pas le sou. Lorsqu’on lui demandait de quoi il vivait,
    il répondait, le sourire aux lèvres : mais de ma plume, voyons ! »

    « L’important c’est d’être libre et de se consacrer à son art »

    La belle époque…

    Belle lecture à tous !

    20120816-232734.jpg

    Editions Calmann-Lévy