Catégorie : Lectures

  • « Le voyageur de papier » de Jean-Claude Perrier…

    « Le voyageur de papier » de Jean-Claude Perrier…

    Vous croiserez au détour des pages Michaux, Mandiargues, Sagan, Gide,
    Saint Exupéry et tant d’autres, dans un milieu littéraire fort bien
    décrit que tout vrai lecteur souhaiterait connaître, avec l’Inde en
    guise de madeleine…

    Pour tous les amoureux des livres (papier) que nous sommes (toujours,
    encore et à jamais), et les âmes voyageuses…

    « Je connais mon rôle comme passeur de culture, éveilleur de curiosité, créateur de passion« 

    « Avec le recul du temps, et lorsqu’on s’essaie à les analyser, les évènements d’une vie acquièrent une certaine cohérence« 

    « J’entretiens avec l’objet-livre une relation physique, sensuelle. Le fond ne suffit pas, il me faut la forme, le confort de lecture« 

    « (…) une réflexion sur mes objets familiers, si chargés de souvenirs, d’émotions, de plaisir. De la mémoire des endroits d’où je les ai rapportés, des gens qui me les ont offerts, ou des circonstances dans lesquelles je les ai trouvés. Bien sûr, tous ces objets ont une âme, une histoire« 

    « Ma maison, bien entendu, est gorgée de livres, du rez-de-jardin jusqu’au grenier. Partout le long des murs courent des étagères, voire des demi-étagères sous les fenêtres ou les pans coupés. Je ne saurais vivre sans eux. Ils me protègent, me soutiennent. Constituent un rempart contre le monde extérieur, de plus en plus laid, violent, vulgaire, superficiel (…) Je persiste à croire que le meilleur reste à venir. C’est cet espoir qui me fait avancer, voyager, lire, écrire, rêver et partager tout cela avec ceux que j’aime et, sans les connaître, mes lecteurs« 

    Belle lecture à tous !

    Editions Héloïse d’Ormesson

  • « Le sabotage amoureux » de Amélie Nothomb…

    « Le sabotage amoureux » de Amélie Nothomb…

    La Chine communiste et un premier amour (naïf mais pour le moins vicieux) vus par une petite fille de sept ans…
    C’est drôle et fantaisiste, et en même temps tellement tragique…

    Le deuxième roman d’Amélie Nothomb, après « Hygiène de l’Assassin ».
    Eh oui, je continue de rattraper mon retard de 20 ans, dans un désordre follement orchestré…

    « Les enfants sont encore plus égocentriques que les adultes. C’est pourquoi la Chine m’a fascinée dès que j’y ai posé le pied, à cinq ans. Car ce fantasme, qui est à la portée des esprits les plus simples, n’est pas gratuit. (…) Chacun a son taux de Chine en soi »

    « Au fond, c’est la neige qui a inventé le mystère. Par le fait même, c’est elle sui a inventé la poésie, l’estampe, le point d’interrogation – et ce grand jeu de poste qu’est l’amour »

    « Qu’est-ce-qu’une fleur ? Un sexe géant qui s’est mis sur son trente et un »

    « Récréation. Le mot est clair : il s’agit de se créer à nouveau »

    « L’erreur, c’est comme l’alcool : on est très vite conscient d’être allé trop loin, mais plutôt que d’avoir la sagesse de s’arrêter pour limiter les dégâts, une sorte de rage dont l’origine est étrangère à l’ivresse oblige à continuer »

    Belle lecture à tous !

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    Editions Le Livre de Poche

  • « Réponses » de Françoise Sagan…

    « Réponses » de Françoise Sagan…

    Interview fictive, mais dont les phrases de l’écrivain récoltées de-ci de-là (et mises en forme avec intelligence) sont bien les siennes…

    Sa voix raisonne…
    L’on imagine aisément sa mèche, ses yeux, ses attitudes si particulières…

    Un très joli écho…

    Belle lecture à tous !

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    Editions Jean-Jacques Pauvert

  • « Bohèmes » de Dan Franck…

    « Bohèmes » de Dan Franck…

    De Montmartre à Montparnasse, Dan Franck a le don de nous faire vivre avec Picasso, Utrillo, Matisse, Gide, Appolinaire, Hemingway, Aragon, Man Ray et tant d’autres artistes et écrivains par le biais d’anecdotes en tout genre choisies fort à propos…

    « Paul Fort n’avait pas le sou. Lorsqu’on lui demandait de quoi il vivait,
    il répondait, le sourire aux lèvres : mais de ma plume, voyons ! »

    « L’important c’est d’être libre et de se consacrer à son art »

    La belle époque…

    Belle lecture à tous !

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    Editions Calmann-Lévy

  • « Barbe Bleue » d’Amélie Nothomb…

    « Barbe Bleue » d’Amélie Nothomb…

    Le mythe de Barbe Bleue revisité, version fantaisie belgico-japonaise fort poétique !

    Tout est à sa place, comme toujours, avec humour et intelligence fine; et il est fort probable que l’on retrouve beaucoup d’Amélie dans Saturnine et beaucoup de Nothomb dans Elemirio Nibal y Milcar…

    L’Express titrait dans une de ses chroniques il y a quelques jours « Amélie Nothomb passe le test de la page 99 ». Que c’est agaçant et tellement limité !
    Les jaloux en ont peut-être assez de lire Amélie tous les ans… Personnellement, je n’arrive pas à me lasser de son imagination débordante dans l’univers qui la caractérise tant !

    En dévoiler davantage enlèverait le mystère que l’auteur aime laisser planer et finalement partager…
    Je n’en dirai donc pas un mot de plus , si ce n’est…

    Belle lecture à tous ! (à compter du 23 août 2012)

    Barbe Bleue Amélie Nothomb

    Editions Albin Michel

    Quelques passages aimés du livre seront postés ici, mais après la parution officielle…

    NDLR du 23 août 2012 : toutes les promesses devant être tenues, voici donc quelques phrases relevées lors de ma lecture…

    « L’inventeur du champagne rosé a réussi le contraire de la quête des
    alchimistes : il a transformé l’or en grenadine« 

    « L’amour est une question de foi. La foi est une question de risque.
    Je ne pouvais pas supprimer ce risque. C’est ce que Dieu a fait au
    Jardin. Il a aimé sa créature au point de ne pas supprimer le
    risque« 

    « Tomber amoureux est le phénomène le plus mystérieux de l’univers.
    Ceux qui aiment au premier regard vivent la version la moins
    inexplicable du miracle : s’ils n’aimaient pas auparavant, c’était
    parce qu’ils ignoraient l’existence de l’autre. Le coup de foudre à
    retardement est le plus gigantesque défi à la raison« 

    « Quand on tombe amoureux, on négocie après coup avec soi-même,
    histoire de vour si on s’autorise cette absurdité« 

    « Le concept de remplacement est la base du désastre de l’humanité« 

    « Quoi de plus vulgaire que la notion de brouillon ? »

    « Le choix s’impose à qui sait attendre« 

    « Un photographe, c’est l’art auquel le secret convient le mieux. Un
    musicien ou un chorégraphe souffrirait, je crois, de ne pas partager
    sa création. Un écrivain aime qu’on lui parle de ses textes. Le
    photographe ne jouit jamais autant que de son propre regard »…
    « Tous les photographes sont autistes. S’ils en étaient conscients, ils
    nous épargneraient bien des vernissages« …
    « Je sais que l’image est dans la boîte et je l’ai tellement préméditée
    que je n’ai pas besoin de la voir pour savoir comment elle est« 

    « Quelle que soit la discipline, le meilleur moteur est l’ascèse. A
    celui qui veut écrire, offrez peu de papier. Au cuisinier en herbe,
    proposez trois ingrédients. Aujourd’hui, les débutants de tout poil
    reçoivent une débauche de moyens. Cela ne leur rend pas service« 

    « Le rôle de l’art est de compléter la nature et le rôle de la nature est d’imiter l’art« 

    « Il y a un réconfort que seul le grand champagne procure« 

    « La couleur n’est pas le symbole du plaisir, c’est le plaisir ultime. C’est tellement vrai qu’en japonais couleur peut être synonyme d’amour (…) La béatitude de l’amour ressemble à celle que chacun éprouve en présence de sa couleur préférée« 

    « La peur fait partie du plaisir« 

    « Le champagne est à la photographie ce que la poudre à canon est à la guerre« 

    « L’oeuvre a besoin du mystère de l’attente. Il est bon, quand on crée, de ne pas nier le temps« 

  • « A défaut d’Amérique » de Carole Zalberg…

    « A défaut d’Amérique » de Carole Zalberg…

    Trois générations de femmes sur fond d’Amérique et d’ailleurs, de guerres mondiales, d’exode, de souvenirs, d’histoire familiale, d’émigration et de soubresauts intérieurs… de mort, de VIE !

    « Fais ta poussière, va. Le chiffon, au moins, il t’obéit »

    « La vie, à moins de n’être que contemplation, est un empilement de souvenirs, de plus en plus haut dans le ciel des rêves, des envies, des projections et tout cela, comme le ciel, à jamais insaisissable. Et l’on se tient là, à vaciller, entre passé enfui et avenir incertain. Mais ici, sur cette terre solendide que sa tante a autrefois élue, Suzan peut s’offrir le luxe de flotter sans pour autant se perdre puisqu’elle est ancrée »

    Belle lecture à tous !

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    Editions Actes Sud

  • « Sagan et fils » de Denis Westhoff…

    « Sagan et fils » de Denis Westhoff…

    Denis Westhoff nous livre SA vérité sur cette mère dont tout le monde parlait mais que personne ne connaissait comme lui.

    Je n’ai, hélas, rien appris de nouveau sur la légende du « charmant petit  monstre », mis à part le fait que mère et fils étaient plus proches qu’on ne pouvait le penser.

    Pour les amoureux de Sagan (que je suis), offrez-vous le quoi qu’il en soit, ne serait que pour contribuer au remboursement de la dette fiscale…

    Belle lecture à tous !

    Sagan et fils Denis Westoff

    Editions Stock

  • « Rompre le charme » de Amanda Sthers…

    « Rompre le charme » de Amanda Sthers…

    Retrouver, inventer, tordre la réalité, les souvenirs…
    Faire voler en éclats le poids des secrets, les mots interdits, les non-dits…

    « Chaque page est un pansement qui désinfecte »

    « Je me bats à coup de plume contre le poids des silences maudits » 

    Une mère renaît, une femme-enfant meurt…

    Amanda Sthers nous comble en nous livrant une oeuvre intime (doublée
    d’un début de réflexion sur le métier d’écrivain…).

    Je ne souhaite vraiment pas que ce soit son dernier…

    Belle lecture à tous !

    Rompre le charme Amanda Sthers

    Editions Stock

  • « Sacrée Marie ! » de Astrid Eliard…

    « Sacrée Marie ! » de Astrid Eliard…

    Un mari… Deux enfants… Une bulle campagnarde… Un chat… Le bonheur ?

    Le sujet délicat (?) d’une femme en pleine réflexion spirituelle, qui n’en peut plus d’être une esclave domestique assujettie par ses enfants et son mari…

    La question de la fuite du temple du renoncement de soi…

    L’écriture est intelligente,  mêlant simplicité, humour (noir),
    audace et (auto ?)dérision dans chaque mot, chaque ligne, chaque page… Jusqu’au titre !

    Un roman troublant (?), une libération cruelle (?) mais pleine d’espoir…

    C’est le troisième livre de l’écrivain, que j’ai découvert lors de l’émission « Au Field de la Nuit » le 15 mai dernier et qui m’a donnée envie de la lire en l’écoutant…

    Belle lecture à tous !

    Sacrée Marie Astrid Eliard

    Editions Mercure de France