L’avantage de faire partie d’un jury est la découverte d’auteurs que nous n’aurions jamais lus.
Au-delà de l’enquête policière bien décrite s’esquisse des enjeux de société que notre époque connaît malheureusement trop (chômage, immigration, exploitation, racisme…).
Un roman noir social ancré dans notre époque, très contemporain, qui tient en haleine jusqu’au dénouement final, sans manichéisme, aux personnages fouillés et qui nous incite à réfléchir.
Un bon premier livre.
Un écrivain différent à suivre.
Belle lecture à tous !
Note de l’éditeur (Liana Levi) :
« Pas de corps reconnaissable, pas d’empreintes, pas de témoin. L’homme brûlé vif dans l’abri de jardin des Barlow est difficilement identifiable. Pourtant la police parvient assez vite à une conclusion: il s’agit d’un travailleur immigré estonien, Jaan Stepulov. Ils sont nombreux, à Peterborough, ceux qui arrivent des pays de l’Est, et de plus loin encore, à la recherche d’une vie meilleure. Et nombreux sont ceux qui voudraient s’en débarrasser. Les deux policiers qui enquêtent sur le meurtre, Zigic et sa partenaire Ferreira, ne l’ignorent pas. N’éliminant aucune piste, le duo pénètre dans un monde parallèle à la périphérie de cette ville sinistrée par la crise économique, là où les vies humaines ont moins de valeur que les matériaux utilisés sur les chantiers de construction. Là où tous les chemins peuvent mener au crime de haine. »
Livre lu dans le cadre du Jury du Grand Prix des Lectrices ELLE 2018 dont je fais partie !
NDLR. Dommage que le titre anglais n’ait pas été gardé (Long way home).
A noter également la bonne traduction de Lise Garond.