Note de l’éditeur :
Engagée en 1887 au journal New York World du célèbre Joseph Pulitzer, Nellie Bly se voit confier une mission pour le moins singulière : se faire passer pour folle et intégrer un asile, le Blackwell’s Island Hopital à New York. Intrépide, courageuse et soucieuse de dénoncer les conditions de vie des laissées-pour-compte, elle accepte le défi et endosse le rôle. Elles reste dix jours dans l’établissement et en tire un brûlot.
Après ma lecture de son tour du monde en 72 jours , j’avais une envie folle de me plonger dans un autre de ses récits.
Une fois encore nous avons affaire à du journalisme infiltré, en l’espèce dans un asile.
L’écrivain, toujours très déterminée, n’hésite pas un seul instant malgré quelques appréhensions légitimes à se faire passer pour folle dans le but de se faire interner afin de pouvoir parler des conditions d’enfermement.
Et elle ne sera pas déçue par ce qu’elle va découvrir…
« Nous n’attendons rien de sensationnel, mais un récit honnête des faits »
« Il est facile d’y entrer mais une fois à l’intérieur, impossible d’en sortir »
« Plus je parlais et me comportait normalement,
plus les médecins étaient convaincus de ma folie »
L’enquête des plus détaillée s’avèrera tellement honteusement factuelle (bain glacé, brimades, insultes, excès de pouvoir en tout genre, coups, nourriture exécrable, punitions, privations de sorties…) qu’elle engendrera des réformes importantes au niveau de la politique en matière de santé du pays.
Cette investigation est suivie de deux autres : une concerne les bureaux de placement et l’autre une usine.
Toutes aussi édifiantes…
Replacez-vous dans le contexte de l’époque et vous comprendrez pourquoi Nellie Bly a été une pionnière dans l’émancipation des femmes.
Belle lecture à tous !
Editions Points