Étiquette : Classiques

  • « Lettres d’Orient » de Gustave Flaubert…

    « Lettres d’Orient » de Gustave Flaubert…

    Alors là, si vous souhaitez avoir une autre vision de Gustave Flaubert, ce livre est pour vous !
    Si jusque là il vous ennuyait à mourir, il va aiguiser votre intérêt…

    Nous sommes bien loin de ses romans les plus connus « Madame Bovary », « Salammbô » ou « L’Education sentimentale » classiquement étudiés et réétudiés pendant nos études…

    Ces lettres nous révèlent une intimité peu connue de l’écrivain, une écriture sans fard, beaucoup moins lisse, plus « brute de décoffrage » parce que dénuée de tous tabous.
    On peut dès lors comprendre qu’elles soient restées longtemps confidentielles…

    Au-delà du mythe, le portrait d’un homme.

    Livre lu dans le cadre du Reading Classics Challenge 2018 du mois d’octobre.

    Note de l’éditeur (Macha Publishing) :

    « Gustave Flaubert a 28 ans lorsqu’il part pour un long voyage en Orient, en compagnie de son ami Maxime Du Camp, écrivain et photographe. Tout au long de son aventure, qui le mènera en Egypte puis à Jérusalem, en Syrie et en Grèce, il entretient une correspondance suivie avec Louis Bouilhet, écrivain et ami. Longtemps restées confidentielles, ces lettres nous révèlent la face intime du célèbre auteur de Madame Bovary et nous dévoilent notamment sa bisexualité.
    Au fil des échanges, le grand écrivain apparait sans fard, parlant sans détour de ses expériences charnelles et de ses amours. D’une étroite et instinctive imbrication entre l’intimité brute et la pensée intellectualisée naissent la richesse de ces textes et un portrait complexe d’un homme. Au-delà du mythe. »

  • « Histoire d’un voyage de six semaines  » de Mary Shelley et Percy Bysshe Shelley…

    « Histoire d’un voyage de six semaines  » de Mary Shelley et Percy Bysshe Shelley…

    Refusant de lire deux fois le même livre, il a fallu que je réétudie la bibliographie de Mary Shelley et je suis tombée sur ce titre qui a forcément titillé la voyageuse que je suis.
    Et j’ai bien fait parce que je me suis régalée à la lecture !
    Traduit pour la première fois, il s’est révélé être une petite pépite comme je les aime.

    J’ai ainsi pu me faire une autre vision de l’écrivain si connue pour son roman « Frankenstein« .
    En effet, lorsque j’ai lu ce dernier il y a bien longtemps désormais, l’histoire était telle qu’elle avait primé sur le fond et avait effacé de ma mémoire tout le reste.
    Dans ce récit de voyage, j’ai pu ressentir tout le souffle romanesque, toute la poésie servie par la SUBLIME plume de Mary Shelley.

    J’aurais juste aimé qu’il comporte plus de pages tellement j’ai apprécié non seulement l’écriture donc mais encore les détails d’une époque relevés avec précision et intérêt.

    Belle lecture à tous !

    Livre lu dans le cadre du Reading Classics Challenge 2018 du mois d’octobre.

    Note de l’éditeur (Textuelles) :

    « Le 28 juillet 1814, alors qu’il est déjà marié et père d’un enfant, Percy Bysshe Shelley s’enfuit sur le Continent avec la toute jeune Mary Godwin. Dans un étonnant périple de six semaines, à pied, à dos d’âne, en voiture ou en canoë, ils vont traverser une France dévastée par les guerres révolutionnaires avant de gagner la Suisse puis de suivre le cours enchanté du Rhin en Allemagne et en Hollande. Deux ans plus tard, les voici repartis vers la Suisse, à Genève, où Byron les rejoint bientôt pour un été qui appartient à la mythologie littéraire comme celui où la future Mary Shelley conçut l’idée de Frankenstein. Sur les pas de Rousseau ou en excursion sur la Mer de Glace, les jeunes gens découvrent des lieux émouvants ou sublimes qui laisseront une empreinte durable sur leur œuvre littéraire. Écrit à deux mains, Histoire d’un voyage de six semaines, publié à l’automne 1817, contient leurs impressions de ces deux voyages ainsi que l’un des plus grands poèmes de Percy Shelley, « Mont Blanc ». Entre fragmentation et unité, réalité et invention, cette œuvre profondément romantique, traduite pour la première fois intégralement en français, fait du récit de voyage une véritable composition poétique. »

  • « Dans la dèche à Paris et à Londres » de George Orwell…

    « Dans la dèche à Paris et à Londres » de George Orwell…

    Ce livre fera assurément partie de ceux qui m’ont marquée, même tardivement.

    Je ne savais même pas que l’auteur ô combien célèbre de « 1984 » et « La ferme des animaux » lus il y a bien longtemps maintenant avait écrit un tel récit !
    La faute aux médias et au corps enseignant qui parlent souvent des mêmes livres ?

    Mon choix est né d’un hasard, à savoir celui du stock d’un de mes libraires de quartier. Nous étions déjà le 21 août, je devais lire mes deux livres du Reading Classics Challenge 2018 et je n’étais plus en mesure d’attendre une commande.
    Il avait ce Orwell en rayon. J’ai aimé la couverture, le titre et la quatrième de couv. Hop, le tour était joué !
    Mais tout cela ne fait pas un livre.

    Lorsque je me suis plongée dedans dimanche, j’ai été happée et je l’ai lu d’une traite. Pour dire…
    L’écrivain a su me plonger dans une atmosphère à la Dickens, dans la triste réalité d’une personne qui n’avait plus grand chose, dans sa propre condition en 1928.

    C’est une analyse sociologique cinglante parce qu’hyper réaliste à travers des mots d’une justesse absolue qui a su me prendre aux tripes. Vraiment.

    Il faut être préparé(e) au sujet qui n’est franchement pas drôle mais je recommande vivement !

    Note de l’éditeur (10/18) :

    « A la fin des années 20, Orwell tombe brusquement dans la misère. À Paris puis à Londres, il découvre le quotidien des petits ouvriers et des laissés-pour-compte, tenaillés par la faim et rongés par l’alcool. Sans voyeurisme ni complaisance, il dresse un portrait vivant de ces habitués du mont-de-piété où l’espoir et l’infortune se livrent un duel épique. »

  • « Fugitives » d’Alice Munro…

    « Fugitives » d’Alice Munro…

    L’écrivain a eu beau recevoir le Prix Nobel de la Littérature en 2013, je ne cautionne pas avec cette seule (et unique lecture d’elle je l’avoue) son titre de « souveraine de l’art de la nouvelle contemporaine » ! (Wikipedia)
    Je suis pourtant une grande amatrice du genre…

    Je me suis littéralement ENNUYÉE et au final le livre m’est tombé des mains.

    Je reconnais néanmoins la force de ses descriptions minutieuses côté écriture, mais les histoires ne m’ont en rien intéressée ni les personnages touchée.
    Pire : les lignes m’ont paru terriblement froides.

    Pour ma part donc, à oublier et ce très vite !

    Je suis quoi qu’il en soit ravie de l’avoir découverte par le biais du Reading Classics Challenge 2018.
    Je ne serais jamais allée vers elle sinon je pense…

    Note de l’éditeur (Points) :

    « Elles fuguent. S’échappent. S’en vont voir ailleurs. Elles : des femmes comme les autres. Par usure ou par hasard, un beau matin, elles quittent le domicile familial ou conjugal, sans se retourner. En huit nouvelles, Alice Munro met en scène ces vies bouleversées. Avec légèreté, avec férocité, elle traque les marques laissées par le temps et les occasions perdues. »

  • « Agnès Grey » d’Anne Brontë…

    « Agnès Grey » d’Anne Brontë…

    Deuxième choix du mois de juillet (qui s’achève ce soir) du Reading Classics Challenge 2018 : Brontë !

    J’ai choisi de découvrir Anne que je n’avais, oui j’ose le dire,  jamais lue…
    À mes yeux le challenge sert à ça : me faire découvrir des livres que je n’ai jamais ouverts sinon, c’est d’la triche !

    Se plonger dans les soeurs Brontë est toujours un délice pour l’anglo-saxonne de coeur que je suis.

    Ce que j’ai aimé en l’espèce, outre l’analyse, la satire sociale de tout une époque ? Le style « journalistique » d’Anne (le roman est écrit à la première personne) que j’ai trouvé vraiment intéressant pour le traitement du sujet : elle a été elle-même gouvernante avant son (trop jeune) décès; elle savait donc exactement  de quoi elle parlait.
    Connaître ce détail biographique donne aux lignes une sensibilité et une intensité particulières.

    Belle lecture à tous !

    A noter la belle traduction de Ch.Romey et A.Rolet revue et préfacée par Isabelle Viéville Degeorges.

    Note de l’éditeur (Archipoche) :

    « Élevée au sein d’une famille unie mais pauvre – qui n’est pas sans rappeler la fratrie Brontë -, Agnès Grey, 18 ans, fille d’un pasteur d’un village du nord de l’Angleterre, décide de tenter sa chance dans le monde en se faisant gouvernante. Trop discrète et inexpérimentée, elle est vite confrontée à la dure réalité dès son arrivée chez la famille Bloomfield.
    Désarmée face à l’indiscipline des enfants gâtés dont elle a la garde, et à l’indifférence cruelle des adultes, elle est renvoyée au bout de quelques mois. Dans l’obligation de subvenir à ses besoins, elle trouve alors un emploi chez les Murray. Les jours passent, avec leur lot de monotonie et de difficultés, jusqu’à l’arrivée du nouveau pasteur, Mr Weston… »

  • « Peines de coeur d’une chatte anglaise » de Balzac…

    « Peines de coeur d’une chatte anglaise » de Balzac…

    Premier choix du mois de juillet (qui s’achève ce soir) du Reading Classics Challenge 2018 : Balzac !

    Ces cinq nouvelles m’ont tendues les bras, ne serait-ce qu’à cause du titre…

    Bien qu’inégal sur le fond en terme d’intérêt à proprement parler, j’ai tout de même passé un bon moment de lecture.

    La première chose qui m’a interpelée ?
    Les titres… très évocateurs!
    Jugez-en par vous même :

    1. « Peines de coeur d’une chatte anglaise » qui a donné son nom au recueil.
    2. « Guide-âne à l’usage des animaux qui veulent parvenir aux honneurs ».
    3. « Voyage d’un moineau à Paris, à la recherche du meilleur gouvernement ! ».
    4. « Voyage d’un lion d’Afrique à Paris et ce qui s’ensuivit ».
    5. « Les amours de deux bêtes offerts en exemple aux gens d’esprit ».

    Je vous conseille vivement au passage de lire les notices avant les textes.
    Ils mettent très bien en perspective ce qu’a souhaité l’écrivain et expliquent le contexte.

    Au final, c’est une étude zoologique doublée bien évidemment d’une formidable satire sociale ET humaine, d’une modernité folle !

    À (re)découvrir comme il se doit donc…
    Personnellement je suis ravie de l’avoir lu. J’étais passée complètement à côté jusqu’ici.

    À noter les beaux dessins à l’ancienne de Grandville.

    Note de l’éditeur (GF Flammarion) :

    « En 1840, l’éditeur Hetzel eut l’idée d’un grand livre collectif illustré par le célèbre caricaturiste Grandville : Scènes de la vie privée et publique des animaux. À cette occasion, plusieurs écrivains de renom, parmi lesquels Charles Nodier, Alfred de Musset et George Sand, entreprirent de donner la parole aux bêtes, pour dévoiler des travers tout humains. Balzac, dans ce projet, s’imposa comme le collaborateur le plus fécond : il écrivit, en marge de La Comédie humaine, cinq nouvelles pleines d’humour et d’esprit, réunies dans le présent volume. Le premier de ces récits, Peines de cœur d’une chatte anglaise, relate les amours interdites d’une aristocratique féline et d’un matou sans le sou : on dit que, sous ce masque, Balzac aurait mis en scène sa liaison secrète avec la comtesse Guidoboni-Visconti… »

  • « Au soleil suivi de La vie errante et autres voyages » de Maupassant…

    « Au soleil suivi de La vie errante et autres voyages » de Maupassant…

    Un jour nous n’allons plus à l’école.

    Les années passent…

    On finit par les « oublier », ces écrivains d’un temps passé, parce que parfois ils nous ont agacé dans la façon d’avoir été imposés, dans la façon d’avoir été enseignés ou choisis de façon peu opportune avec le recul.

    Et puis plus tard, vous vous lancez dans le challenge (dingue ?) de lire deux classiques par mois mais à la barre, c’est vous.
    Vous qui décidez en fonction de vos envies, de vos affinités.

    Et là, la magie opère…

    Ce livre, c’est une pépite comme je les aime !
    Il a désormais intégré ma PLDC (pile livres de chevet).

    Je ne savais même pas qu’il existait jusqu’à ce que je me replonge dans la bibliographie de Maupassant.
    Pour dire…
    A  force de parler toujours des mêmes, eh bien voilà.

    Il fleure bon le voyage, les impressions qui l’accompagne.
    L’écrivain peint de sa plume ce qu’il voit, sent, vit.
    Entre les lignes se révèle le journaliste, l’auteur, l’homme.

    Ou comment le lecteur retrouve également tous ses sens…

    Belle lecture à tous !

    « J’ai quitté Paris et même la France ,
    parce que la tour Eiffel finissait par m’ennuyer trop »

    Note de l’éditeur (Folio) :

    1881 : Maupassant découvre l’Algérie en insurrection ; il y retourne, ainsi qu’en Tunisie, en 1888. Il voyage également en Italie, en Sicile, en Bretagne. Les articles qu’il donne aux journaux – et reprend pour certains en recueils – nous permettent de suivre le parcours d’un écrivain qui fut journaliste durant toute sa vie littéraire.
    Des paysages nouveaux, aux couleurs crues ; des hommes aux habitudes différentes des nôtres : Maupassant ne pouvait qu’être captivé par ces révélations. Ses positions politiques, son obsession pour le soleil, son goût des autres font l’intérêt de ces récits, qui ont le talent et la force des contes. Parfois l’auteur s’inspire des guides, s’ennuie, rêve… Mais le vrai est aussi beau que l’imaginaire.
    Ces textes témoignent de l’originalité des impressions de Maupassant et d’une sensibilité naissante qui éclatera dans ses romans et ses nouvelles.

  • « Correspondance passionnée » d’Anaïs Nin et Henry Miller…

    « Correspondance passionnée » d’Anaïs Nin et Henry Miller…

    La correspondance est une des formes littéraires que j’affectionne depuis très longtemps.
    Je pense que cela remonte aux « Liaisons dangereuses » de Pierre Choderlos de Laclos.

    Dans mes chouchous (non exhaustifs et dans le désordre) on trouve Kafka et Miléna, Anne Pingeot et François Mitterrand, Alexandra David-Néel et son mari, Madame de Sévigné, Camille Claudel et Rodin, Frida Kahlo, George Sand…

    Grâce au Reading Classics Challenge de ce mois de juin, mon choix s’est donc porté tout naturellement sur les lettres passionnées que se sont échangés Anaïs Nin et Henry Miller.

    Ce que j’aime particulièrement c’est qu’au-delà des mots fleure bon une époque, malheureusement révolue.
    C’est délicieusement exaltant.

    Ce recueil rejoint ces livres (peu nombreux) que j’aime feuilleter de temps en temps parce que j’apprécie les faire infuser, les savoir là, non loin de moi et prêts à être ouverts et réouverts au gré de mes envies.

    C’est tout simplement beau, et cela fait du bien.

    Belle lecture à tous !

    Note de l’éditeur (Stock) :

    « Je serai la seule femme que vous n’aurez jamais? Une vie trop intense diminue l’imagination : nous ne vivrons pas, nous ne ferons qu’écrire et parler pour faire gonfler les voiles. »
    Anaïs Nin et Henry Miller ont entretenu pendant vingt ans une correspondance passionnée. Commencée en 1932, elle s’achève en 1953, en Californie, alors qu’ils sont tous les deux devenus célèbres. Récit d’un amour fou, qui fait place peu à peu à la tendresse, ces lettres expriment la bienveillance constante qui anime la relation entre ces deux écrivains d’exception.
    La sélection qui a été faite – Nin et Miller s’écrivaient tous les jours – suit l’évolution de leurs rapports au travers des années et offre un complément aux Cahiers secrets qui révélaient la passion littéraire et amoureuse qui les a unis. Le lecteur assiste à des échanges passionnants sur le devenir de leur oeuvre et le sens de l’écriture. Sans complaisance l’un envers l’autre, ils s’encouragent, sans cesser de s’adresser critiques et conseils sur leurs travaux respectifs.
    Cette correspondance constitue également un témoignage sur l’époque passionnante que ces deux êtres ont traversée et les personnalités du monde des lettres et des arts qu’ils fréquentaient. Deux personnages exceptionnels unis dans une fidélité essentielle, physique, matérielle et littéraire.

  • « La fin de l’homme rouge ou le temps du désenchantement » de Svetlana Alexievitch…

    « La fin de l’homme rouge ou le temps du désenchantement » de Svetlana Alexievitch…

    Relever certains défis fait du bien. Cela nous sort de notre zone de confort…
    Grâce au Reading Classics Challenge, je n’ai aucune honte à révéler que j’ai découvert la plume de Svetlana Alexievitch, Prix Nobel de Littérature en 2015 (mais pas que).

    La lecture de ce livre fait écho à celui d’un autre écrivain, Maureen Demidoff, que j’ai lu en temps que jurée du Grand Prix des Lectrices ELLE 2018 : « La tête et le cou » .

    Si ce n’est pas une lecture aisée, facile à appréhender du fait notamment du nombre de pages et des horreurs décrites, le choix des témoignages le rendent très marquant.
    On se rend très vite compte que l’on a entre les mains l’Histoire du peuple soviétique, ces russes qui ont « besoin de croire en quelque chose » malgré ce qu’ils ont connu, subi (et c’est encore toujours le cas sur beaucoup de points).

    Svetlana Alexievitch a collecté « les voix de centaines de témoins brisés » pour créer ce testament édifiant de ce que fut l’URSS.
    Au lecteur de se faire son avis.
    Personnellement j’en suis ressortie assez rincée et une question reste en suspens : mais quel avenir ont-ils ?!

    Note de l’éditeur  (Babel) :

    Depuis Les Cercueils de zinc et La Supplication, Svetlana Alexievitch est la seule à garder vivante la mémoire de cette tragédie qu’a été l’URSS, la seule à écrire la petite histoire d’une grande utopie. Mais elle est avant tout un écrivain, un grand écrivain. Ce magnifique requiem utilise une forme littéraire polyphonique singulière, qui fait résonner les voix de centaines de témoins brisés.