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  • « Combien de fois je t’aime » de Serge Joncour…

    « Combien de fois je t’aime » de Serge Joncour…

    Dix huit nouvelles aux titres évocateurs, d’une extrême sensibilité, où tout un chacun peut se reconnaître…

    L’Amour disséqué chirurgicalement; des mots choisis, précis; des phrases ciselées…

    Serge Joncour manie décidément ce thème à la perfection, sans faux-semblants…

    Combien de fois vais-je donc aimer à ce point ce que vous écrivez ? 🙂

    Belle lecture à tous !

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    « Il y a des êtres avec lesquels le courant passe, ceux dans lesquels on se retrouve un peu, on se reconnaît, une sorte d’humeur régit ça, une chimie moléculaire qui combine plus ou moins heureusement ses parfums »

    « Une rencontre, c’est un moment de grâce »

    « Le péché est le privilège de ceux que la rédemption concerne »

    « Se rencontrer, mais pas avant de s’aimer »

    « Aimer, c’est attendre »

    « La peur de perdre l’autre, elle n’est jamais aussi forte que quand on ne le possède pas vraiment »

    « Le passé esst une fatigue qui n’en finit pas de creuser, alors je polissais les souvenirs »

    « L’indifférence doit être une forme très aboutie de la décontraction »

    « Cette imprécision me va »

    « On ne bouge pas, bercé un temps dans l’illusion renovée, on est deux »

    « La vie, c’est notre petit film à tous les deux »

    Editions J’ai Lu

  • « Eloge du chat » de Stéphanie Hochet…

    « Eloge du chat » de Stéphanie Hochet…

    … ou le chat dans tous ses états, félins, humains, historiques, littéraires et artistiques; le tout dans une style aussi élégant que sa démarche.

    Belle lecture à tous !

    « Le comble de la liberté est d’être chez soi partout »

    « When you let him in, then he wants to be out;
    He’s always on the wrong side of every door,
    And as soon as he’s at home, then he’d like to get about »
    (T.S. Eliot)

    « Le chat n’a pas peur des paradoxes. Il est un paradoxe »

    « Un après-midi, je dormais comme d’habitude sur la véranda, en rêvant que j’étais un tigre » (Natsume Sôseki)

    « Certains chats défient les lois de la gravité, et leurs pouvoirs de lévitation étonneraient même un fakir » (T.S. Eliot)

    « La paresse a un avantage : elle demande peut d’efforts » (Garfield)

    « Debout, devant lui, je m’abîmais dans l’admiration et la curiosité » (Natsume Sôseki)

    « Et si cet animal était avant tout un point d’interrogation se promenant sur des coussinets ? »

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    Une résonance toute particulière pour ma part…
    Mon tigré adoré, si tu me lis de là-haut, une pensée (quotidiennement éternelle) pour toi…

    « Priver un amoureux des chats de son animal favori le rend malheureux. Ceux qui ont perdu un animal comprennent la douleur lancinante qui suit la disparition de leur compagnon.
    La mort d’un chat cause une tristesse profonde »

    Editions Léo Scheer

  • « Lorsque j’étais une oeuvre d’art » de Eric-Emmanuel Schmitt…

    « Lorsque j’étais une oeuvre d’art » de Eric-Emmanuel Schmitt…

    Au nom de l’Art, un homme peut-il devenir une oeuvre et donc un objet au gré d’un créateur pervers sans aucun scrupule ?

    Telle est la question que pose Eric-Emmanuel Schmitt dans ce livre au sujet assez dérangeant je dois l’avouer mais que j’ai particulièrement apprécié…

    Belle lecture à tous !

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    Editions Le Livre de Poche

  • « La grande vie » de Christian Bobin…

    « La grande vie » de Christian Bobin…

    Un petit livre grandement poétique.
    Et l’univers « bobinesque » à l’état pur : ces petits riens qui font tout.

    De nombreuses bribes relevées.
    En voici quelques unes :

    « Les livres agissent même quand ils sont fermés »

    « Ecrire l’inconsolable engendre une paix »

    « La pluie suspendue des fleurs en extase »

    « L’essentiel, on l’attrape en une seconde. Le reste est inutile »

    « Nous traversons les miracles en aveugles, sans voir que le moindre jaillissement d’une fleur est fait de milliers de galaxies, que les brindilles d’un nid déserté ou les étoiles d’un ciel noir parlent de la même absence adorable »

    « Une faille dans le mur du temps. Les lézards s’y glissent comme le chagrin et l’espérance »

    « Quand on lève la tête sur les nuages ou quand on la baisse sur les fleurs, on entend une parole incroyable »

    « Ronsard sculpte les femmes comme Dieu qui n’existe pas sculpte les roses du jardin »

    « Il y a plus de lumière sur le papier d’argent enveloppant le chocolat que dans les yeux des sages »

    « Tout perdre n’a rien d’étonnant. C’est le fait d’avoir tout trouvé qui est le vrai mystère »

    « Ce qui manque à ce monde c’est la rivière des yeux des enfants, la gaieté des écureuils et des anges »

    « Même dans l’enfer, et nous y sommes, il y a des merveilles »

    « J’étais perdu, comme souvent. Les chemins pour se perdre sont innombrables. Ils mènent tous à la clairière des visions »

    « Ne plus penser à rien, c’est commencer à bien penser »

    À méditer…

    Belle lecture à tous !

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    Editions Gallimard

  • « S’abandonner à vivre » de Sylvain Tesson…

    « S’abandonner à vivre » de Sylvain Tesson…

    Il m’avait régalée avec «Dans les forêts de Sibérie»

    J’avoue que la lecture de celui-ci me laisse des plus perplexes !

    Les nouvelles sont noires, l’intérêt de chacune reste à démontrer et son style (d’habitude incomparable) se trouve noyé de fait dans un certain néant…

    Une déception, que je ne suis pas heureuse d’exprimer ici.

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    Editions Gallimard

  • « D’un château l’autre » de Louis-Ferdinand Céline…

    « D’un château l’autre » de Louis-Ferdinand Céline…

    « Voyage au bout de la nuit » m’était tombé des mains il y a plus de vingt ans de cela.
    Avec le recul, je me pensais trop jeune.

    Même destinée pour « D’un château l’autre » aujourd’hui.
    J’ai pourtant acquis, depuis, une certaine maturité littéraire et intellectuelle.

    Seules deux personnes au monde arrivent à le déclamer en aiguisant mon intérêt : notre ami CHC (qui se reconnaîtra) et Fabrice Luchini.

    A votre opinion quand vous serez en tête-à-tête avec lui…

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    Editions Gallimard

  • « Le jardin d’éventail » de Hubert Haddad…

    « Le jardin d’éventail » de Hubert Haddad…

    Un jardin tel une personne, touché par la grâce d’une poésie philosophique, japonaise de surcroît !

    Devant un feu de cheminée, à la campagne, ce fût un régal…

    « Toute chose disparaît dans sa propre apparence »

    « Chaque saison est la saison de celle qui la précède »

    « Quand la tempête gronde et que la solitude reste entière, comment les cueillir, les fleurs du silence ? »

    « Jardiner, c’est renaître avec chaque fleur »

    « Il faut laisser les choses vivre. L’imperfection ouvre à la perfection »

    Belle lecture à tous !

    Editions Zulma

  • « Feu pour feu » de Carole Zalberg…

    « Feu pour feu » de Carole Zalberg…

    Le (quasi) monologue d’un père suite au crime atroce perpétré (notamment) par sa fille.
    Ses interrogations, ses doutes, sur fond de climat social, d’immigration, d’intégration, conséquences (inévitables ?) de ce Feu pour feu.
    La voix de la fille en touches éparses, habitée par une violence tristement actuelle.

    L’intensité dramatique de ce texte est renforcée par sa concision (72 pages) et son écriture ciselée d’une extrême justesse.

    Une claque !

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    « Je voulais que pour toi au moins tout commence ici. »

    « Je te connais si peu aujourd’hui. »

    « Victimes et bourreaux sans doute se côtoient dans cet univers brouillé par l’urgence de fuir, quelle qu’en soit le raison.
    Notre périple a fait de toi une machine à vivre.
    Une machine à vivre, Adama, pas à tuer.
    La nuit est sale, dépose à chaque inspiration sur la langue, au palais et jusqu’aux entrailles le goût même de la terreur.
    (…) goutte à goutte infusant ta conscience jusqu’à la révélation : l’horreur de ton crime.
    Si tu t’en remets c’est que tu te seras arraché ce qui en soi rend humain.
    Alors tu ne serais plus Adama, mon enfant (…) et je devrais, après tout ce temps, t’abandonner.
    Autant m’abandonner moi-même. »

    Editions Actes Sud

  • « Passagère du silence » de Fabienne Verdier…

    « Passagère du silence » de Fabienne Verdier…

    Commencé dans l’avion qui m’a portée jusqu’à Bangkok, il m’a accompagnée durant un mois en Asie et au Cambodge.
    Sa lecture s’est achevée ce jour à Paris.

    Parce que, quoi qu’il en soit, il faut bien y mettre un terme, un jour.

    Ce temps anormalement long trouve deux explications : ce livre m’a tellement plu que j’ai fait exprès de le dévorer lentement; ce livre renferme de telles pépites philosophiques, artistiques, taoïstes, bouddhistes et autres que le laisser infuser à ce point m’a été nécessaire.

    Et je sais qu’il m’habitera pendant longtemps.

    Récit d’une histoire vraie, il n’en a que plus d’échos.

    Cette Femme-Artiste déterminée est allée bien au-delà de ce qu’elle recherchait, parfois au mépris de sa santé, toujours jusqu’au moindre bout de poil de son pinceau.
    Non seulement cela force le respect, mais encore cela peut provoquer le sentiment envahissant de suivre sa propre voie, quel qu’en soit le trait…

    Fabienne Verdier, si un jour le hasard veut que vous me lisiez ici, MERCI !

    « Je suis de ces quelques derniers peintres à croire encore avec ferveur
    à la transmission des puissances de l’esprit en un coup de pinceau »

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    Editions Le Livre de Poche