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  • « Manderley for ever » de Tatiana de Rosnay…

    « Manderley for ever » de Tatiana de Rosnay…

    « Les gens et les objets disparaissent, pas les lieux »

    Ce livre étant dans ma PAL depuis 2 ans.
    2 ans.

    A quelques jours de la diffusion du documentaire qui est consacré à Daphné du Maurier sur Arte (good timing isn’t it?!), je me suis (enfin) plongée dedans…

    Note de l’éditeur :

    « J’ai rêvé la nuit dernière que je retournais à Manderley. » C’est par cette phrase que commence Rebecca, le roman de Daphné du Maurier porté à l’écran par Alfred Hitchcock.

    Depuis l’âge de douze ans, Tatiana de Rosnay, passionnée par la célèbre romancière anglaise, fait de Daphné du Maurier un véritable personnage de roman. Loin d’avoir la vie lisse d’une mère de famille, qu’elle adorait pourtant, elle fut une femme secrète dont l’œuvre torturée reflétait les tourments.

    Pour qui suit un tant soit peu Tatiana de Rosnay connaît son amour incommensurable pour Daphné du Maurier, et ce depuis son plus jeune âge.
    Le titre du livre lui rend bien : c’est une indubitable déclaration.

    Avec cette biographie romancée extrêmement bien documentée, cette relation viscérale, unique en son genre, prend tout son sens.

    Elle entraîne en effet le lecteur dans les pas de l’écrivain, véritable enquête  – pélerinage de Londres à Paris en passant par New York, sans oublier la Cornouaille si chère à son coeur.

    Et comme j’ai aimé la suivre, les suivre !

    La construction alterne le travail considérable de recherches de Tatiana et l’immersion totale dans la vie de Daphné, pour ne faire plus qu’un.
    On se prend vite au jeu et surtout d’affection pour tous les lieux parcourus, habités, au point de vouloir refaire exactement le même parcours.

    J’ai vraiment passé un très bon moment.
    Arrivée à la fin du voyage, j’étais triste de les quitter toutes les deux tellement je me sentais bien avec elles.

    Ou comment un écrivain irrésistiblement libre et anticonformiste devient un personnage de roman…
    Ou comment un écrivain peut émouvoir un autre auteur… et leurs lecteurs.

    Belle lecture à tous !

    Editions Albin Michel / Héloïse d’Ormesson

  • « Une vie avec Alexandra David-Néel » de Fred Campoy et Mathieu Blanchot…

    « Une vie avec Alexandra David-Néel » de Fred Campoy et Mathieu Blanchot…

    Ces deux albums ont fait mon bonheur en début d’après-midi, confortablement installée sous ma couverture douille-douille avec Jayavarman et un bon thé…

    C’est la vie illustrée d’Alexandra David-Néel qui nous est proposée ici, grâce au récit de Marie-Madeleine Peyronnet, sa dernière secrétaire.

    Le coup de crayon est réussi.
    C’est une « biographie » facile d’accès, rythmée en ce sens qu’elle alterne le « présent » (en noir et blanc) et le passé ( en couleurs). J’ai particulièrement apprécié cette manière de faire.

    Je vous les recommande vivement.

    Belle lecture à tous !

    Editions Grand Angle

    Il me tarde désormais l’exposition que le Musée Guimet va consacrer à cette exploratrice fascinante et anticonformiste à compter du 22 février prochain…

    Et depuis cet article du 11 février 2017 est également paru en 2018 le troisième tome, à lire aussi !

  • « Peggy dans les phares » de Marie-Eve Lacasse…

    « Peggy dans les phares » de Marie-Eve Lacasse…

    Note de l’éditeur :

    « Un portrait de Peggy Roche, mannequin, styliste, journaliste de mode, marié à un grand résistant puis à Claude Brasseur avant de devenir la compagne de Françoise Sagan. Respectée et crainte dans le milieu de la mode, elle vivait dans l’ombre de la romancière qui lui imposait une discrétion absolue sur leur relation. La mort de Peggy Roche en 1991 fut pour celle-ci une cassure irréparable. »

    Ce premier roman, j’aurais aimé l’aimer.

    Il avait tout pour me séduire : retrouver Françoise Sagan (écrivain cher à mon coeur) mais surtout sortir (enfin) de l’ombre Peggy Roche qui n’est même pas présente sur Wikipédia.

    C’était sans aucun doute le souhait (trop ambitieux ?) de l’auteur, qui ne s’est malheureusement pas concrétisé dans les lignes qui retracent plutôt la vie déjà connue du « charmant petit monstre ».

    Peggy aurait pu trouver la lumière qu’elle méritait.
    Elle restera seulement dans les phares, éternelle gardienne des nombreux temples de son amie a(i)mante.

    Editions Flammarion

    En parlant de Sagan, et si vous ne l’avez pas encore vu, je vous recommande le documentaire qu’Arte lui a consacré récemment et qui la fait revivre comme jamais : « Françoise Sagan, l’élégance de vivre » .

  • « La clochette du Mandarin » d’Agnès Laroche et Marcelino Truong…

    « La clochette du Mandarin » d’Agnès Laroche et Marcelino Truong…

    Ce livre inaugure la section « Littérature jeunesse » du blog !
    Je ne pensais pas du tout la créer jusqu’à maintenant. Mais après tout, ayant gardé mon âme d’enfant, elle risque de s’étoffer au fur et à mesure de hasards comme celui-ci.

    La couverture et le titre me narguaient depuis un moment dans la vitrine de mon libraire (Libralire, 116 rue Saint Maur, Paris XIe).
    Et puis j’ai fini par craquer. Juste pour voir…

    Vous me connaissez (ou vous apprendrez à me connaître pour les p’tits nouveaux qui me suivent) : je ne spoilerai pas l’histoire.
    Je déteste qu’un billet en dise trop.

    J’ai beaucoup apprécier les illustrations, et c’est vraiment un très joli conte avec une philosophie des plus merveilleuses.

    Je ne peux que vous le recommander (pour vous et/ou pour vos enfants).

    Belle lecture à tous !

    Editions Sarbacane

  • « Kilomètre zéro, le chemin du bonheur » de Maud Ankaoua…

    « Kilomètre zéro, le chemin du bonheur » de Maud Ankaoua…

    Il y a des livres qui vous marquent plus que d’autres.

    Il y a des livres dont vous auriez pu être l’héroïne.
    Il y a des livres que vous auriez aimé écrire.
    Il y a des livres qui riment étrangement avec écho.
    Il y a des livres qui vous changent profondément.
    Il y a des livres qui sont une vraie leçon de vie.
    Il y a des livres qui érigent en dogme l’essentiel, l’essence même d’un être.
    Il y a des livres qui vous habiteront longtemps.
    Il y a des livres que vous voulez défendre, envers et contre tout.

    Ce livre existe.
    C’est « Kilomètre zéro, le chemin du bonheur ».
    A la création et au destin incroyables.
    Il a un doux parfum. Celui d’un premier roman fort réussi (malgré certaines imperfections de non « correction professionnelle » qui fait en même temps tout son charme).

    Si vous aimez l’Asie, l’ouverture d’esprit, l’introspection; si vous avez envie de vous plonger dans quelque chose de beau, de fort et de positif, loin de la noirceur actuelle et abondante de la littérature contemporaine, il est pour vous !

    J’ai pour principe de ne jamais relire de livre.
    Celui-ci fera partie des rares exceptions.

    « Crée ce que tu veux et laisse faire l’univers »

    Maud, tout simplement, BRAVO.
    Et encore un GRAND MERCI à Sarah de me l’avoir mis entre les mains…

    Belle lecture à tous !

    Disponible sur le site de l’écrivain : Maud Ankaoua.
    Après la Fnac, il paraîtra bientôt aux Editions Eyrolles

    « Et vous, jusqu’où irez-vous pour sauver une amie ?
    Maëlle, 35 ans, est directrice financière d’une start-up en pleine expansion.
    Ses passions : le travail, le luxe, et sa salle de sport.
    Une vie bien rodée jusqu’à ce que sa meilleure amie, atteinte d’un cancer, lui demande de récupérer une méthode ancestrale capable de la guérir. Commence alors un voyage inattendu au coeur des Annapurnas, guidé par un sage à la philosophie bouleversante.
    Un savant mélange de quintessence et de sagesse orientales appliqué au monde occidental. Pas après pas, l’auteure nous montre le chemin du courage, de l’équilibre et du bonheur profond. »

  • « 84, Charing Cross Road » d’Hélène Hanff…

    « 84, Charing Cross Road » d’Hélène Hanff…

    Je viens de terminer à l’instant ce p’tit bonheur d’édition…

    171 pages de plaisir pur, d’humour, de générosité, de bienveillance, d’amour des livres, de naturel typiquement américain, de réserve typiquement britannique, de rationnement d’après guerre, de charme d’un autre temps…

    A travers cette correspondance, une véritable famille se crée entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni, ainsi qu’un trafic littéraire et alimentaire totalement irrésistible.

    Une ode aux vieux livres, aux librairies, aux libraires et aux amitiés qui savent s’entretenir qui fait du bien.

    On en redemande.

    Ne résistez pas : belle lecture à tous !

    Editions Autrement

    Par un beau jour d’octobre 1949, Helene Hanff s’adresse depuis New York à la librairie Marks & Co., sise 84, Charing Cross Road à Londres. Passionnée, maniaque, un peu fauchée, extravagante, Miss Hanff réclame à Frank Doel les livres introuvables qui assouviront son insatiable soif de découvertes. Vingt ans plus tard, ils s’écrivent toujours.

    Ce recueil épistolaire a paru pour la première fois en 1970 !

  • Stéphanie Ledoux : ses beaux livres !

    Stéphanie Ledoux : ses beaux livres !

    Cette Artiste, je ne la mettrai jamais assez en avant à mes yeux.
    De temps en temps « copiée », jamais égalée, elle a le don rare de croquer (particulièrement les portraits) comme personne avec une intensité, une force qui dépasse l’entendement artistique.

    Stéphanie, je vous en ai déjà parlé plusieurs fois ici (exposition « Thé Indigo« , No Mad Festival 2016,  boîtes à trésors, exposition avec Maud Villaret).

    Elle s’est donnée cette chance de pouvoir vivre de ses crayons et pinceaux et elle a la gentillesse infinie de nous faire partager ses voyages dès qu’elle le peut sur son blog et sur les réseaux sociaux.

    Elle a déjà fait paraître à ce jour trois très beaux livres édités chez Elytis et qui ont une place de choix dans notre salon.

    • « Portraits de voyage (2012) : du Yémen au Vanuatu, de l’Asie du Sud-Est à Madagascar, le portrait se construit à la faveur d’une rencontre. »
      Son tout premier, celui qui nous fait comprendre son talent pour les visages désormais emblématiques de son travail de création
    • « Enfant d’éléphants (2014 / co-écrit avec Prajna Chowta) : histoire vraie d’une petite fille de quatre ans qui vit dans une forêt du sud de l’Inde, parmi les éléphants. »
      Laissez-vous émerveiller, tout simplement…
    • Et le tout dernier paru en 2016, « Rencontres autour du monde » qui retrace son parcours de globe-trotter depuis plus de dix ans à la rencontre de celles et de ceux qui font la richesse de ses voyages et dont elle retranscrit l’essence même de ce qu’elle en capte sur papier ou toile avec la magie qui la caractérise…
      Son toucher (soft touch) est incroyable et reflète extrêmement bien ses créations.

    A offrir.
    A s’offrir.
    A admirer, encore et toujours.

    Et vivement le prochain !

    Beaux livres Stéphanie Ledoux
  • « Une activité respectable » de Julia Kerninon…

    « Une activité respectable » de Julia Kerninon…

    Ce tout petit livre a le goût des pages, des lignes, des mots, de Shakespeare and Co, de souvenirs, de voyages (immobiles ou réels), de l’Amour, d’un pêcher dans un jardin, d’une maison, de la famille, de l’écriture, d’une machine à écrire, de la poésie, du silence partagé, d’une chambre verte, de tablettes de chocolat, de trognons de pommes, des p’tits boulots, de l’appel d’un éditeur, des bibliothèques, des librairies, de léopards, du temps libre……………….. d’une vie.

    Ce tout petit livre a le goût d’un grand.

    Prenez une heure, et laissez opérer le charme.

    Belle lecture à tous !

    Editions du Rouergue

    Dans ce court récit, Julia Kerninon, pas encore trente ans, façonne sa propre légende. Née de parents fous de lecture et de l’Amérique, elle tapait à la machine à écrire à cinq ans et a toujours voulu être écrivain.

  • « Qu’il emporte mon secret » de Sylvie Le Bihan…

    « Qu’il emporte mon secret » de Sylvie Le Bihan…

    Ce jeudi 12 janvier 2017 Sylvie Le Bihan nous propose un roman dans la droite ligne de son (superbe) tout premier : « L’Autre » .

    Et il prend (lui aussi) aux tripes !

    Côté construction de la narration, celle-ci est des plus intéressantes : par le biais d’une lettre qu’elle écrit à son (futur ex) amant, Hélène avoue un drame qu’elle a vécu il y a plusieurs années de cela et qui pourrait l’excuser de ne pas honorer son rendez-vous, voire de rompre…

    Avec son style contemporain, direct, sans concession mais non dénué d’une certaine pudeur que je décèle dans chacun de ses livres, elle jongle entre le présent et le passé qu’elle manie à la perfection et nous offre un nouveau texte intense, poignant !

    Parce qu’entre ses lignes, à travers ses personnages féminins, ne nous y trompons pas : l’auteur nous dévoile beaucoup de choses sur elle.

    Pour moi, Sylvie fait partie de ces écrivains rares de l’intime qui ne tombent jamais dans le pathos.
    De cette émotion vraiment très très forte que je ressens lorsque je la lis, j’y perçois (mais je peux me tromper) une quête. Aussi indicible que brûlante, hurlante.
    Pour finir par accepter, pour tenter d’oublier un drame, faut-il oser le pointer du doigt et le décortiquer là où ça fait le plus mal, l’avouer, le partager ?
    L’écriture comme une reconstruction, une renaissance, une résilience…

    Ai-je le droit de parler de ce livre comme d’un coup de coeur étant donné le sujet traité ?
    Je me pose la question, en bonne fille raisonnable que je suis. La réponse n’est pas évidente.
    Ce que je peux affirmer, c’est que je suis certaine qu’il faudra compter sur lui dans cette rentrée littéraire parce qu’encore une fois, oui, ce témoignage est nécessaire, indispensable.

    Editions du Seuil

    « Je ne peux pas t’expliquer pourquoi, pas maintenant, mais sois patient, je te raconterai dès que j’aurai trouvé les mots. J’ai besoin de respirer, encore un peu, un autre air que celui, étouffant, de l’été 1984, celui que j’avais refoulé et que j’ai retrouvé dans une salle de la prison de Nantes, il y a trois semaines « .

    Deux nuits ont bouleversé la vie d’Hélène à 30 ans d’intervalle, la troisième, à la veille d’un procès, sera peut-être enfin celle de la vérité…