Et si Jane Austen avait vécu à notre époque, que diable ce serait-il passé ?!
Avec un humour incroyable et sans se départir de certains éléments biographiques et bibliographiques réels de la célèbre romancière anglaise, Mary Dollingerfait revivre la femme et l’écrivain pour le plus grand plaisir de tous ses fans (dont je fais partie).
C’est tout simplement G.É.N.I.A.L !
Et je prends les paris que vous aurez envie de lire ou de relire toutes les oeuvres mentionnées.
Une lecture des plus réjouissantes qui ne saurait attendre…
« Imaginez que Jane Austen vit et écrit aujourd’hui dans un village de la Drôme. Son installation bouleverse la vie de la communauté, d’autant que chouchou des médias, elle intègre très rapidement la liste des best sellers !
Fable irrésistible sur les coulisses de la presse et de l’édition, ce récit assume son anachronisme, tout en soulevant quelques problématiques : comment serait reçue l’œuvre d’Austen si elle avait été écrite aujourd’hui ? Son message féministe est-il toujours d’actualité ? »
Le jour où Sabrina va découvrir la beauté offerte par l’Art à la faveur d’une visite scolaire au Musée Rodin, ça va lui provoquer un tel choc que ça va changer sa vie………… pour toujours !
Ce roman d’apprentissage est absolument merveilleux. Autant par l’histoire qu’il relate, les multiples thèmes abordés que par la plume de l’écrivain. Katrina Kalda nous conte la laideur aussi bien que la beauté. En oscillant entre ces deux antagonismes, elle parvient à ses fins pour nous faire comprendre la nécessité de savoir contempler le beau quelques soient les vicissitudes rencontrées. Je suis certaine que le personnage de Sabrina va vous marquer (et vous manquer une fois la dernière page tournée), assurément.
Laissez-vous vite tenter par le quatrième roman de Katrina Kalda ! Pour ma part il m’a donné envie de me plonger dans ses précédents écrits tellement il a su retenir mon attention et combler mes attentes de lectrice.
« J’ai appris à connaître toutes les pierres de la rivière. J’ai compris que ces pierres n’ont pas besoin d’apprendre à me connaître ; que la nature n’a pas besoin de moi. Que moi seule ai besoin d’elle. » Rien ne destinait Sabrina à une carrière artistique. Élevée par une mère fragile dans un milieu modeste, elle a peu de perspectives d’avenir. Jusqu’au jour où, lors de la visite scolaire du musée Rodin, elle découvre sa vocation : elle consacrera sa vie à l’art. Dès lors, Sabrina se voue totalement à ce projet. La précarité étudiante est vite compensée par les amitiés fortes et la richesse des recherches artistiques. Mais les soubresauts de sa vie amoureuse et les bouleversements d’un monde dont l’effondrement semble inéluctable ne tardent pas à infléchir sa trajectoire. À travers le destin d’une artiste contemporaine, Katrina Kalda interroge la place de l’art dans un univers en crise. Son écriture, harmonieuse et assurée, soutient ce roman plein d’émotions.
La violence part souvent d’une « simple » claque. Puis elle s’infiltre dans le quotidien, insidieusement…
Avec toute la sensibilité qui le caractérise, Nicolas Robin s’empare d’un sujet ô combien délicat et à contre-courant : les agressions conjugales subies par un homme de la part de sa compagne. Des voix que nous entendons peu… Il dissèque avec beaucoup de justesse et d’intelligence le processus implacable et croissant des sévices infligés, les émotions qui en découlent et fait de la honte un des problèmes à combattre. L’emploi du « tu » que j’ai trouvé fort à propos met le lecteur au coeur même de l’histoire.
Dans cette société aux multiples dérives ultra féministes mais sans jamais mettre dos à dos les différents combats, « La claque » est un livre éloquent et nécessaire, à lire absolument !
Jean-Michel est très heureux, en apparence : il a une femme brillante, un enfant éveillé, une belle carrière dans l’immobilier. Pourtant, ce bonheur est illusoire. Les bleus sur sa joue pourraient être imputables à un mauvais coup au rugby. S’il n’ose pas en parler, c’est parce que la vérité est dérangeante. Un homme battu, c’est le déshonneur, mais battu par sa femme, c’est l’extrême soumission, la castration au ciseau à bois. Jean-Mi endure les gifles et reste avec sa femme, jusqu’au jour où une rencontre improbable lui ouvre les yeux sur sa vie de couple. « La violence est apparue incolore, insidieuse, avant d’éclabousser nos murs. D’abord une remarque désobligeante, ensuite des reproches, puis des gifles distribuées entre mes manquements et mes oublis. Je croyais que ce serait passager, que tu allais redevenir comme avant. Et plus tard, un coup de pied, un cendrier lancé à la figure. Tu me cognes pour canaliser la tempête qui prend toute la place dans ta tête. Parce que c’était plus qu’une claque, Marylène, c’était l’hôpital et des points de suture. Une gueule de mec brisé. »
Une nuit estivale, des personnes se croisent dans une station service d’autoroute. Ils sont quinze. Enfin, « si on compte le cheval et le cadavre planqué à l’arrière d’un gros Hummer noir »…
À chaque fois que la Belgique débarque dans la Littérature française, c’est assez explosif ! L’écrivain l’avait déjà prouvé lors de la parution de son premier roman (La vraie vie).
Adeline Dieudonné plante le décor dès les premières pages. Avec un humour (noir souvent) totalement décapant elle s’empare de thèmes contemporains très forts en se jouant complètement des codes que nous pouvons connaître.
Âmes sensibles s’abstenir cela peut parfois heurter. Mais si comme moi vous aimez sortir des sentiers battus, si vous êtes un lecteur qui apprécie être titillé, chamboulé, ce livre est pour vous !
« Une station-service, une nuit d’été, dans les Ardennes. Sous la lumière crue des néons, ils sont douze à se trouver là, en compagnie d’un cheval et d’un macchabée. Juliette, la caissière, et son collègue Sébastien, marié à Mauricio. Alika, la nounou philippine, Chelly, prof de pole dance, Joseph, représentant en acariens… Il est 23h12. Dans une minute tout va basculer. Chacun d’eux va devenir le héros d’une histoire, entre lesquelles vont se tisser parfois des liens. Un livre composite pour rire et pleurer ou pleurer de rire sur nos vies contemporaines.
Comme dans son premier roman, La Vraie Vie, l’autrice campe des destins délirants, avec humour et férocité. Elle ne nous épargne rien, Adeline Dieudonné : meurtres, scènes de baise, larmes et rires. Cependant, derrière le rire et l’inventivité débordante, Kerozene interroge le sens de l’existence et fustige ce que notre époque a d’absurde. »
Mélanie Claux et Clara Roussel. Deux personnes complètement opposées. La première a recherché coûte que coûte la célébrité pour elle, ses enfants et son mari. La seconde est flic. Rien ne les prédisposait à se rencontrer, jusqu’au jour où la fille de Mélanie disparaît. Que s’est-il passé ? Jusqu’où les personnes sont-elles prêtes à aller pour être connues ?
De Delphine de Vigan j’ai détesté « Rien ne s’oppose à la nuit », qui m’a empêché de lire d’autres romans d’elle jusqu’au jour où j’ai promis à une bibilothécaire avec qui je parlais de l’auteur de me plonger dans « D’après une histoire vraie ». « Je suis certaine que tu vas aimer » m’avait-elle dit. J’ai mis du temps et puis un jour j’ai succombé, et j’ai adoré ! Sans lire pour autant les suivants… jusqu’à son tout dernier paru. Tout cela pour dire que lorsque Delphine de Vigan flirte avec les frontières du thriller, ses histoires me plaisent ! 😉
Avec « Les enfants rois », Delphine de Vigan nous interroge sur l’annihilation d’une partie de la société tournée à outrance vers les réseaux sociaux, le rêve pour quelques uns (de plus en plus nombreux hélas) d’être célèbres……. à n’importe quel prix ! L’écrivain appuie là où ça fait mal : mises en scène, manipulations, dérives, faux semblants, vie virtuelle vs réalité, maltraitance, enfance et intimité volées, non consentement, droit à l’oubli… Elle explore les tréfonds de l’âme et cette maladie sociale du paraître poussée à l’extrême.
Un livre comme un combat contre certaines absurdités du monde actuel. Percutant. Glaçant. Une réussite !
« Nous avons eu l’occasion de changer le monde et nous avons préféré le téléachat » (Stephen King, Écriture)
« La première fois que Mélanie Claux et Clara Roussel se rencontrèrent, Mélanie s’étonna de l’autorité qui émanait d’une femme aussi petite et Clara remarqua les ongles de Mélanie, leur vernis rose à paillettes qui luisait dans l’obscurité. “ On dirait une enfant ”, pensa la première, “elle ressemble à une poupée”, songea la seconde. Même dans les drames les plus terribles, les apparences ont leur mot à dire. »
À travers l’histoire de deux femmes aux destins contraires, Les enfants sont rois explore les dérives d’une époque où l’on ne vit que pour être vu. Des années Loft aux années 2030, marquées par le sacre des réseaux sociaux, Delphine de Vigan offre une plongée glaçante dans un monde où tout s’expose et se vend, jusqu’au bonheur familial.
L’immigration. Pas simple comme sujet, voire même assez plombant dans l’absolu n’est-ce pas ?
Eh bien, détrompez-vous ! Outre sa plume qui me ravit toujours autant, Carole Declercq a évité tous les écueils du genre et a su s’emparer du thème d’une manière douce et au final optimiste.
Nous sommes donc loin d’un énième livre en la matière. Vous pouvez y aller les yeux fermés et croyez-moi, vous ne serez pas prêts d’oublier Elliniki et Feniel…
« Après l’effroyable démantèlement du camp d’Idomeni, en Macédoine, beaucoup de jeunes ont disparu dans la nature. Feriel, une petite fille Afghane qui tente de rejoindre l’Autriche avec son frère en est un douloureux exemple. Mais une rencontre, un partage avec Elliniki, une très vieille dame qui vit recluse dans le sauvage massif du Paiko changera le cours d’une histoire tragique. Si différents mais pas indifférents … »
« Trois femmes sont incarcérées dans la même prison. C’est là, dans la bibliothèque du centre pénitentiaire, que Pascale, Vanessa et Leïla se rencontrent.
Captives de leur condition humaine et des préjugés, elles ont chacune une manière différente de vivre leur détention. Il y a celle qui se pose en redresseuse de torts, celle qui voudrait faire oublier le sort réservé à ses bébés, celle qui imagine que les livres les sauveront toutes les trois. Sensibiliser Vanessa à la lecture et vaincre les réticences de Pascale, tels sont les défis que se lance Leïla.
Alors qu’elles n’ont rien en commun, qu’elles ne cherchent pas l’amitié, la pratique cathartique de l’écriture va leur donner l’occasion d’établir une relation, d’évoquer la violence qui les a conduites à l’enfermement. »
Liv Maria habite sur une île avec des parents aimants qui l’envoient à Berlin du jour au lendemain suite à un incident dont elle est victime.Cette destination ne sera pas la seule qu’elle connaîtra : tous les lieux qu’elle habitera et les hommes qu’elle rencontrera feront d’elle la femme qu’elle est devenue.
Avec ce nouveau roman Julia Kerninon nous dresse un magnifique portrait de femme dont nous suivons le cheminement intérieur au fil des pages et des voyages. Elle nous questionne sur l’enfance, le deuil, le sexe, l’Amour, le destin, les secrets, la vie… Et comme toujours dans ses écrits, livres et Littérature tiennent une place de choix !
Liv Maria Christensen. Retenez bien les nom et prénom de ce personnage : vous n’êtes pas prêts de l’oublier.
« Son nom est Liv Maria Christensen. Enfant solitaire née sur une île bretonne, entre une mère tenancière de café et un père marin norvégien. Envoyée subitement à Berlin à l’âge de 17 ans, elle tombe amoureuse de son professeur d’anglais. Le temps d’un été, elle apprend tout. Le plaisir des corps, l’intensité des échanges. Mais, à peine sortie de l’adolescence, elle a déjà perdu tous ses repères. Ses parents décèdent dans un accident, la voilà orpheline. Et le professeur d’été n’était peut-être qu’un mirage. Alors, Liv Maria s’invente pendant des années une existence libre en Amérique latine. Puis, par la grâce d’un nouvel amour, elle s’ancre dans une histoire de famille paisible, en Irlande. Deux fils viennent au monde. Mais Liv Maria reste une femme insaisissable, même pour ses proches. Comment se tenir là, dans cette vie, avec le souvenir de toutes celles d’avant ?
Julia Kerninon brosse le portrait éblouissant d’une femme marquée à vif par un secret inavouable. Et explore avec une grande justesse les détours de l’intime, les jeux de l’apparence et de la vérité. »
Une jeune femme est engagée par un père de famille pour donner des cours particuliers de Français à son fils.
Nous pourrions considérer comme banal le sujet de cette histoire. Mais lorsque c’est Amélie Nothomb, conteuse hors pair, qui s’en empare il devient génial d’autant plus avec une chute dont elle a le secret…
Attendue avec une régularité de métronome et/ou critiquée tous les ans à la rentrée de septembre, ferez-vous partie de celles et ceux qui résisteront ou qui succomberont aux aérostats ?
Un excellent cru pour les amoureux de l’écrivain. Pour les autres, n’hésitez pas à ne pas passer votre tour : les échanges littéraires entre les deux principaux protagonistes sont truculents. Ne serait-ce que pour cela il est à lire.