Étiquette : Romans français

  • « Comment j’ai perdu ma femme à cause du tai chi » de Hugues Serraf…

    « Comment j’ai perdu ma femme à cause du tai chi » de Hugues Serraf…

    Mon deuxième livre (qui paraît aujourd’hui) du challenge 68premieresfois  !

    « Parce que sa femme a disparu et qu’on a retrouvé une flaque de sang
    et ses empreintes sur un sabre, notre héros est en prison ».

    Le récit parle de sa détention carcérale et décrit l’histoire de son couple.
    L’écriture est contemporaine.

    J’avoue qu’il ne m’a pas renversée…

    Editions de L’aube

  • « Extrêmes et lumineux »  de Christophe Manon…

    « Extrêmes et lumineux » de Christophe Manon…

    Mon premier livre (paru ce jour) du challenge 68premieresfois !

    Ce premier roman ne peut pas laisser indifférent.
    Tout d’abord par son style : Christophe Manon nous propose une description d’un seul tenant, avec des blancs (qui ne sont pas des défauts d’impressions 😉 ), très pauvre en ponctuation donc assez déroutant au départ. Il a fallu que je me mette dans un autre mode de lecture pour finir par l’accepter.
    Ensuite par l’histoire : c’est une succession d’annotations des plus étranges au dos de photographies jaunies par le temps.

    Je lui reconnais une écriture des plus intéressantes et plutôt belle, mais l’histoire tirée des photographies m’a parfois un peu lassée. Je n’ai pas réussi à être complètement émue par « l’exploration de la mémoire, l’histoire d’amour et l’enquête familiale ».

    L’accueil final que je lui fais est donc en demi-teinte…

    Editions Verdier

  • « Ressources inhumaines » de Frédéric Viguier…

    Mon quatrième livre (qui paraît ce jour !) du challenge 68premieresfois et pour l’instant celui qui sort du lot ! (il m’en reste encore 63 à découvrir 😉 )

    Premier roman de l’auteur, c’est une description tragique et sans concession du monde du travail dans un hypermarché (l’analyse collerait à beaucoup d’autres lieux et/ou secteurs malheureusement).

    L’héroïne endosse le rôle de la déchéance humaine dans toute sa splendeur (malgré ses espérances du début – « Etre acceptée, non pas pour ce que l’on est, mais pour ce que l’on fait », « Quand elle se retrouvait chez elle, après une longue journée de travail, elle avait déjà la sensation de ne pas être seule, de retrouver une autre, celle qui l’avait attendue, qui était cette part d’elle-même que personne ne connaissait »).

    « Ressources inhumaines« , ou l’abandon de soi pour des promotions à répétition sur l’autel d’une pseudo-ambition soit-disant réfléchie (« stagiaire à 22 ans, cadre sup à 25 ans ») dont la destruction, l’auto-destruction (programmée) sera à la hauteur de l’ascension rapide…

    Le choix de la construction du roman participe à sa dynamique « couperet » :

    « Le goût du paradis » (1ère partie)
    « La chair de l’enfer » (2e partie)

    Il est à noter ici que chaque chapitre de l’histoire décrite comporte la réflexion (en italique) de celle que l’on suit, témoin du chaos.

    Les phrases, les mots choisis sont sans appel :

    « toi, tu as tout compris… » 

    « Il possède cette odeur du pouvoir… »

    « Je serais très fâché de savoir que (…) le chef (…) de l’hypermarché d’en face (…) puisse caresser ton petit cul à ma place »

    « Ne ramasse pas, il y a des gens payés pour ça… »

    « Plus de volonté que de réflexion »

    « Le bas prix, symbôle plus que nauséeux d’une société de sur consommation qui a perdu ses repères les plus intelligents »

    « C’est toujours bon pour la motivation, le châtiment d’autrui »

    « Le niveau d’incompétence que tout salarié est censé atteindre, un jour ou l’autre, au cours de sa carrière »

    « La vie d’un supermarché bat au rythme de l’humanité manipulée. Et cela fait vingt ans qu’elle participe à cette manipulation »

    « Le problème était que, dans son cas, la stagnation qu’elle pensait salutaire, allait s’accompagner d’une dégradation de son état mental. Cela se ferait insidieusement, lentement, mais cela se ferait »

    « Triste et seule, courbée par l’évidence d’une vie aux contours flous et fragiles »

    « Je m’occupe d’eux. Peut-être pour occuper dans leur coeur une place que je n’ai pas »

    « Lorsque l’on ose mettre le nez dans sa propre misère, cela fait un mal atroce. »

    C’est un des cancers de notre Société qui est ici traité par le biais de faux semblants, de la décadence humaine, du non-épanouissement de l’être humain, de la recherche de la reconnaissance, de la solitude, de l’abandon, de la dégringolade sociale, de l’usure de sa vie pour garder un statut… dont l’un des remèdes est la découverte de soi, même tardivement.

    « L’humanité a besoin d’intuition et de sincérité, pas de compromis et de fascination… »

    « Ce que pensent les autres, il faut s’en faire une armure pour se construire »

    « Aimer vraiment une personne, c’est aimer ce qu’elle est, sans chercher à dénicher autre chose, sans chercher à la changer »

    Certaines personnes parleront peut-être de ce livre comme une multitude de clichés.
    (La vérité dérange)
    Mais les faits font partie d’une réalité que l’on ne peut pas mettre en défaut et sont relatés d’une manière suffisamment précise et froide pour que cela soit un premier roman réussi et prometteur.

    Un livre COUP DE POING, à lire parce que nécessaire pour faire évoluer les comportements !

    Ne jamais oublier que l’essentiel est ailleurs.
    Car « Au-dessus de la coursive, il n’y a rien… »

    Editions Albin Michel

  • « Petits plats de résistance » de Pascale Pujol…

    « Petits plats de résistance » de Pascale Pujol…

    Mon troisième livre (qui paraît ce jour !) du challenge 68premieresfois.

    L’auteur dépeint la vie quotidienne de Sandrine Cordier, conseillère Pôle Emploi qui prend son métier au sérieux en ce qui concerne le fait de traquer les demandeurs d’emploi de mauvaise foi.
    Sa passion : la cuisine.
    Son rêve : ouvrir un restaurant.

    Au gré des chapitres dont les intitulés sont culinaires, on trouve les autres ingrédients : une multitude de petites recettes pour redresser un groupe de presse vieillissant, créer une e-boutique de sex toys à 60 ans, remettre les chômeurs au travail, éviter de se faire arnaquer par les agents immobiliers ô combien vicieux, recréer une famille, etc… etc…

    Si ce livre se veut « social » dans son analyse, j’avoue que celle-ci retombe aussi vite qu’un soufflé.
    S’il se veut humoristique, il aurait fallu y mettre un peu plus de poudre à lever.

    Verdict me concernant : même si je l’ai lu jusqu’au bout, j’en attendais plus. Je reste sur ma faim. J’aurais apprécié une plume satirique plus acérée des sujets de société traités et moins cousue de fil blanc. Aucune étoile donc malheureusement.

    Editions Le dilettante

  • « A l’enseigne du coeur épris » de Jean-François Pigeat…

    Un premier roman (qui paraît aujourd’hui et que j’ai lu dans le cadre de « 68 premières fois ») mais un énième sur le sujet traité (l’histoire d’un couple).

    J’avoue l’avoir lu en diagonale étant donné que je me suis………………… ennuyée !

    Lorsque l’on aborde ce thème maintes et maintes fois utilisé en littérature, on se doit d’apporter un petit quelque chose, ce petit quelque chose en plus qui fait la différence, que ce soit dans l’histoire, dans les personnages ou dans l’écriture.

    Ce n’est malheureusement pas le cas ici.

    Qui plus est, c’est limite « à l’eau de rose » à mon goût.

    Bref, ce n’était pas un livre pour moi ! 🙁

    Editions Le dilettante

  • « Le crime du Comte Neville » de Amélie Nothomb…

    Note de l’éditeur : « Ce qui est monstrueux n’est pas nécessairement indigne. »

    Un Comte belge se voit prédire qu’il tuera quelqu’un lors de la prochaine grande fête qu’il organisera…

    Comme tous les ans, je l’attends avec une régularité de métronome.
    Mais force est de constater que cette année (il paraît aujourd’hui), son nouvel opus m’a laissée de marbre. Oui, moi, lectrice nothombienne désormais fidèle, j’ose dire que je n’ai pas trouvé grand intérêt à me plonger dans ses pages cette année. Je n’ai pas ri une seule fois, le questionnement sur l’acte de donner la mort n’est pas très profond et je n’ai surtout pas retrouvé ce qui fait sa merveilleuse écriture.

    Il ne figurera pas parmi ses meilleurs selon moi et ce billet est un véritable crève-coeur. 🙁

    A vos commentaires pour ceux qui le liront ! (parution ce jour)

    Editions Albin Michel

  • « Le vieux qui déjeunait seul » de Léa Wiazemsky…

    « Le vieux qui déjeunait seul » de Léa Wiazemsky…

    Il y a des livres qui vous bouleversent tellement ils sont émouvants.
    « Le vieux qui déjeunait seul » en fait partie.
    48h après, je suis encore dedans………………….et j’ai du mal à en parler.

    Cette lecture m’a beaucoup touchée.
    Beaucoup.

    « Très tôt, trop tôt, j’ai appris à sourire pour cacher mes larmes et j’ai connu ces grands moments de tristesse qui soulèvent le coeur et déchirent le ventre, laissant un goût de cendre et de sang dans la bouche »

    L’absence, la quête d’identité, La culpabilité, l’écho d’un encrage dans la guerre 39-45.
    La solitude de deux êtres qui vont se rencontrer.
    Deux « C » qui vont s’entrelasser pour l’éternité et qui vont changer la vie de plusieurs personnes.

    « Le bonheur, cela se décide, Clara ! Tu le portes en toi comme le plus beau cadeau que la vie t’a donné. C’est à toi de le semer et de le faire pousser. Lorsque tu as trouvé la graine, tu dois la protéger, lui donner un peu d’eau, elle grandira et prendra de la place, tu n’auras alors rien d’autre à faire que jouir de sa beauté »

    Une écriture d’une délicatesse infinie qui m’a habitée dès les premières lignes.

    « Comme tous les lundis je l’attends. »

    « Je n’ai jamais pu m’expliquer pourquoi les personnes âgées me touchent autant. (…) J’éprouve le besoin de les protéger, de les prendre dans mes bras et, de ma jeunesse, leur faire un barrage au temps qui passe. »

    Merci à Bénédicte Junger du blog « Entre les Lignes » de m’avoir donné l’envie de tourner les pages de cette petite pépite…

    « La vie est une aventure jolie, heureux qui sait la chanter » (Charles Trénet)

    Très belle lecture à tous !

     

     Editions Michel Lafon

  • « Comment je suis restée inconnu » de Jean-Fabien…

    « Comment je suis restée inconnu » de Jean-Fabien…

    Et flûte (pour rester polie).
    Déjà terminé.

    Eh oui, après « Le journal d’un écrivain sans succès« , il récidive le bougre !

    Vous savez, le même symptôme que « saison 2, épisode X (final) » : il va falloir au moins un an avant de se plonger dans la 3e !

    Parce que, il faut ici l’avouer : on se sent bien dans la position « voyeur de la vie de Jean-Fabien. »

    Sérieux, pense à en faire d’autres : cela va tellement cartonner que la TV ou le cinéma te fera signe… 

    Toujours aussi frais et pétillant qu’un Schweppes aux agrumes sous 31° (à l’ombre).
    Toujours aussi jouissif dans l’écriture.
    Toujours SOOOOOOOOOooooooooo GOOOOOOOOOoooooooood à lire quoi ! (inutile de faire compliquer quand on peut faire simple)

    Et ces deux phrases : « Je ne sais pas où je vais. J’adore ça. »
    Han.
    Le truc qui rend fou tellement il fait rêver et (r)éveille l’imaginaire…

    Bon, trêve de plaisanterie : la suite de la suite est prévue quand ?

    Belle lecture à tous !

    Editions Paul & Mike

  • « Le liseur du 6h27 » de Jean-Paul Didierlaurent…

    « Le liseur du 6h27 » de Jean-Paul Didierlaurent…

    Guylain Vignolles a été affublé d’une contrepèterie à sa naissance.
    Il a pour animal de compagnie un poisson rouge, Rouget de Lisle, dont le numéro est fonction de la mort du précédent habitant du bocal.
    Son travail : broyeur de livres invendus.
    Son salut : sauver toutes les feuilles qu’il peut et les partager.
    C’est ainsi que tous les matins lorsqu’il part besogner, Guylain prend plaisir à lire lesdites pages à voix haute dans le wagon du RER sous les oreilles attentives des autres passagers avant de rejoindre son affreuse machine destructrice.

    Julie collectionne les faïences (14 717) qu’elle compte religieusement « une fois l’an, à l’équinoxe de printemps ».
    Elle est Dame Pipi dans un centre commercial.
    Un jour, elle perd une clef USB dans le RER.

    Le train-train quotidien de Guylain va basculer dès lors qu’il tombe (par le plus grand des hasards) sur les anecdotes de vie racontées par Julie…

    Ce livre, c’est un p’tit bonheur d’édition !
    En le lisant dans les transports, j’avais l’impression d’être en situation et la quête du héros pour retrouver la propriétaire de la clef est des plus charmantes.
    Il est, en plus, joliment écrit.

    Un premier roman fort réussi donc, qui sait réveiller des émotions à sa lecture.

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    Editions Au diable vauvert