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  • « La chimie des larmes » de Peter Carey…

    « La chimie des larmes » de Peter Carey…

    Les longueurs, au final assez nombreuses, empêchent d’éprouver un vrai plaisir à la lecture malgré un sujet des plus intéressants traité de manière intelligente.

    Dommage…

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    Editions Actes Sud

    Séparés par plus d’un siècle, deux êtres fous d’amour et de chagrin poursuivent le même but : alors qu’en 1854 Henry Brandling cherche un horloger capable de construire un jouet mécanique qui guérira son fils, en 2010 Catherine Gehrig affronte la mort de son amant secret en restaurant le même automate.

  • « La maison des chagrins » de Victor Del Árbol…

    « La maison des chagrins » de Victor Del Árbol…

    Cela faisait fort longtemps que je n’avais pas lu un roman noir, très noir.
    Victor Del Árbol m’a replongée dans cet univers avec délice, en ayant le génie de tisser une incroyable toile entre tous ses personnages qui vous tient en haleine jusqu’à la dernière page.

    A noter au passage une splendide traduction de Claude Bleton.

    Belle lecture à tous !

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    Note de l’éditeur (Actes Sud) :

    Eduardo tente de survivre dans un appartement sans âme, grâce à l’alcool et aux psychotropes que lui prescrit la psychiatre chargée de sa réinsertion. Il vient de purger une peine de prison pour le meurtre du chauffard qui a tué sa femme et sa fille, voilà quatorze ans. Peintre autrefois coté, il gagne sa vie en exécutant à la chaîne des portraits anonymes que sa galeriste place dans les grandes surfaces. Un jour, celle-ci lui transmet une bien étrange commande : une célèbre violoniste lui demande de réaliser le portrait de l’homme qui a tué son fils. Elle veut pouvoir déchiffrer sous les traits de l’homme les caractéristiques de l’assassin. Unis dans la même douleur, la commanditaire et l’artiste ouvrent bientôt la boîte de Pandore, déchaînant tous les démons qui s’y trouvaient enfouis.
    Le pinceau d’Eduardo met au jour une galerie d’êtres tourmentés, enfermés dans un drame qui a figé leur existence : un jeune Chinois androgyne qui fait commerce de son corps, un fils de combattant de l’OAS enrichi par le gaz et le pétrole d’Alger, un ex-agent de la police politique de Pinochet, un Arménien sans foi ni loi, une jeune fille abusée par l’amant de sa mère, un mercenaire soufi… Autant de personnages qui hantent la maison des chagrins, pris au piège d’une vengeance désespérée et d’un hasard qui n’est que l’autre nom du destin.

  • « Les érections américaines » d’Amanda Sthers…

    « Les érections américaines » d’Amanda Sthers…

    Une claque, que vous aimerez… ou pas !
    Personnellement, Amanda Sthers arrive suffisamment à me surprendre à chaque fois pour que je la suive sans sourciller, sans qu’aucune polémique (dite) journalistique débile ne puisse m’atteindre et/ou remettre en cause mon envie d’avis propre.

    Une écriture crue, vive… Une expiation !
    Les armes, le désir, le sexe, le pseudo rêve américain… Bref, les résultats catastrophiques d’une société de surconsommation normalisée, banalisée.

    Belle lecture à tous !

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    Editions Grasset

  • « Les Catilinaires » d’Amélie Nothomb…

    « Les Catilinaires » d’Amélie Nothomb…

    Une des oeuvres littéraires les plus sadiquement noires d’Amélie Nothomb, mais non sans un certain humour dévastateur, toujours aussi jouissif d’ailleurs il faut l’avouer…

    NDLR. Catilinaire : discours véhément contre quelqu’un, satire très vive.

    Sur ce, belle lecture à tous !

    Les Catilinaires Amélie Nothomb

    Editions Le Livre de Poche

  • « Alors voilà » de Baptiste Beaulieu…

    « Alors voilà » de Baptiste Beaulieu…

    Nul besoin d’être du métier pour apprécier, puisque que de toute façon tout le monde a été ou sera (malheureusement) patient un jour…

    Baptiste Beaulieu a le don dans ce livre de parler avec humour du tragique, voire de l’indicible, et ne serait-ce que pour ça je lui offre ma blouse (d’Artiste en tout genre) !

    Je vais partir d’un postulat fort simple…
    Vous rêviez d’arriver aux Urgences et de vous faire soigner par George Clooney ou le Docteur Mamour ? (chose impossible si vous réfléchissez bien, sans vouloir foutre tous vos espoirs en l’air)
    Lisez ce livre, et Baptiste deviendra votre nouveau héros ! Comme tous ses co-équipiers.
    Bien loin des papiers glacés certes, mais faites-moi confiance.

    Vous n’êtes pas convaincus ? Vous hésitez ?
    Je suis prête à vous rembourser le livre si vous ne succombez pas…

    Belle lecture à tous !

    Alors voilà Baptiste Beaulieu

    « Je n’aime pas le mot « mort ». On ne meurt pas : on chevauche un étalon arc-en-ciel qui vous emmène faire du rodéo dans les nuages au son de Lucy in the sky with diamonds. Vous l’ignoriez ? Si on a été sage, les Beatles sont là pour vous faire passer dans l’au-delà »

    « C’est le moment d’enfiler mon costume blanc de super-héros? Le bleu royal était déjà pris par Superman et le noir de Batman était incompatible : allez dire aux malades  »
    on va vous guérir » habillé en croque-mort »

    « Vous croyez être à l’hôpital ? Vous vous trompez. C’est l’HOPITAL. Ce sera top ! Après votre séjour ici, le Ritz et le Hilton vous paraîtront plus sordides que le Bates Motel dans Psychose »

    « Je veux te faire ce que le Printemps fait aux cerisiers » (Pablo Neruda)

    « Il y a des milliards d’êtres humains; il n’y a pas d’autre humanité que la nôtre »

    Editions Fayard

  • « Un été sans les hommes » de Siri Hustvedt…

    « Un été sans les hommes » de Siri Hustvedt…

    Comment continuer à vivre lorsque votre mari vous a préféré une « pause » après plus de vingt années de mariage ?

    D’accord, le sujet est loin d’être nouveau. C’est même tellement courant que l’on n’y prête plus (assez) attention. Mais la touche très poétique qu’y met Siri Hustvedt apporte à ce livre un p’tit souffle, un vrai bol d’air !

    Une jolie lecture…

    « Pause, une cruelle fêlure d’espoir »

    « Pouvons-nous changer et rester nous-mêmes ? »

    « Nos vœux ne peuvent pas faire exister nos mondes. Beaucoup dépend du hasard, de ce que nous ne contrôlons pas, des autres »

    « Il y a des moments où la fragilité de tout ce qui vit est si apparente que l’on se met à attendre un choc, une chute ou une rupture à n’importe quel moment »

    « La cécité d’une intimité résultant des années d’une vie parallèle, tant de ses meurtrissures que de ses bonheurs »

     » L’adultère est à la fois ordinaire et pardonnable »

    « Etre l’autre, c’est la danse de l’imagination »

    « Une comédie, c’est quand on arrête l’histoire exactement au bon moment »

    Un été sans les hommes Siri Hustvedt

    Editions Actes Sud

  • « Journal d’un écrivain en pyjama » de Dany Laferrière…

    « Journal d’un écrivain en pyjama » de Dany Laferrière…

    C’est un livre qui ne pourra pas vous laisser indifférent si vous écrivez ou si vous êtes dans l’optique d’écrire un jour…

    Dany Laferrière nous transmet en effet ses précieux conseils d’écrivain, mêlant à la fois le sérieux et l’humour avec brio.

    Belle lecture à tous !

    « Emotion + musique = rythme »

    « Bernard Werber sait tout des fourmis mais aucune fourmi ne sait qui est Bernard Werber »

    « On a beau descendre au fond du trou noir, on ne dénichera pas la pépite si elle ne s’y trouve pas »

    « La poésie s’habille comme elle veut. Je la préfère en minijupe, mais ça ne regarde que moi »

    « Le silence n’est pas un temps mort mais l’oxygène nécessaire »

    « L’ennemi du charme, c’est la mécanique »

    « Ecrire un jour un livre qui mérite l’arbre qu’on a dû abattre pour le fabriquer »

    « S’il vient, prenez l’argent du succès, mais éloignez-vous du bruit qui l’accompagne »

    « Pour tout écrivain il y a une mer d’encre à traverser et cette musique à trouver »

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    Editions Grasset

  • « Je ne retrouve personne » de Arnaud Cathrine…

    « Je ne retrouve personne » de Arnaud Cathrine…

    Deuxième plongée dans l’univers de Arnaud Cathrine après «  Nos vies romancées « .
    Je dois avouer que j’apprécie particulièrement son style et l’écho qu’il engendre (chez moi).

    Aurélien est amené à quitter Paris pour organiser la vente de la maison normande familiale dans laquelle il ne venait plus…

    Tour à tour amer et joyeux dans sa mélancolie, l’homme s’extrait de l’écrivain pour laisser la place à sa vie.

    « S’efforcer de ne penser à rien. Contempler la mer étale. Respirer l’air chargé d’iode.
    Sentir mes pas sur le sable et les couteaux de mer qui cassent. Juste ça »

    « Lorsque je vivais ici, je détestais le dimanche et le lundi à part égale, promesses de rues vides, de commerces fermés. Aujourd’hui, après dix-sept ans de vie parisienne,
    je n’aime rien tant que ces parenthèses »

     » (…) ne pas fabriquer du passé. Seul dans cette maison, je laisse au contraire tout affleurer, sans prévoir encore les effets de ce reflux. On dirait qu’une digue intérieure a cédé »

    « Je me suis ouvert une bouteille de (…), savourant cette anesthésie si particulière : l’ivresse dont on attend qu’elle bâillonne toute émotion susceptible de contrevenir à une bienheureuse (quoique temporaire) indifférence aux choses (on sait à quoi le plus souvent) »

    « Moi je n’ai envie de rien, sinon de laisser les choses venir »

    « La splendeur de l’imprévisible »

    « (…) oui je ne suis qu’une sève curieuse; oui, j’ai le goût des chemins de traverse,
    des sentiers dépréciés (…) »

    « A présent, je deviens sans jamais me perdre de vue »

    « L’incarnation si ratée dont témoigne notre quotidien »

    « On ne trouve pas la solitude, on la fait » (Marguerite Duras)

    « Ici, il ne fait pas si gris qu’on le dit. Il « fait seul » mais je l’ai voulu »

    « Paris a fini par dévoiler ses frontières. Ici en revanche, l’horizon ne déçoit pas »

    « La vérité exige d’être formulée à bout portant. Alors elle tue.
    Le sachant, on tient en joue sans jamais tirer… Ou à blanc »

    La nostalgie n’est-elle pas, dans son côté positif, le bonheur de retrouver finalement un certain passé pour mieux s’abandonner à autre chose ?

    En ne retrouvant personne, il se retrouve.
    Lui.

    Un TRES BEAU livre, tout simplement.

    Belle lecture à tous !

    Je ne retrouve personne Arnaud Cathrine

    Editions Verticales

  • « Le soleil à mes pieds » de Delphine Bertholon…

    « Le soleil à mes pieds » de Delphine Bertholon…

    On m’en avait dit le plus grand bien.
    Je l’attendais donc avec impatience.
    J’en suis finalement sortie déçue (j’ai même failli décrocher à plusieurs reprises).

    L’emprise d’une soeur sur une autre puis la liberté retrouvée.
    Un « huis clos » entre l’écrivain, les personnages et les lecteurs.

    Ce n’est pas que je n’ai pas aimé, mais le contraire non plus.
    « Il aura fallu deux vies pour me rendre la mienne ». Il aura fallu plus de 150 pages (sur 184) pour que le livre me parle vraiment, sans les longueurs de l’après installation des personnages.

    A vous de juger !

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    Editions JC Lattès