Amateurs de littérature anglaise et du personnage phare de Sir Arthur Conan Doyle en particulier, n’avez-vous jamais rêvé de vous balader dans le cerveau de Sherlock Holmes afin d’essayer de mieux le comprendre ?
Cyril Lieron & Benoit Dahan ont osé le faire !
Tout le génie de cet album tient dans les illustrations sublissimes dont les bulles sont de véritables dissections de la folie contagieuse du détective hors norme.
« Un simple diagnostic médical du Dr Watson se révèle être bien plus que cela… La découverte d’une poudre mystérieuse sur des vêtements et d’un ticket de spectacle très particulier amène Sherlock Holmes à penser que le patient n’est pas l’unique victime d’un complot de grande ampleur.
Il semblerait en effet que l’étrange disparition de londoniens trouve son explication dans les représentations d’un magicien Chinois. D’autres tickets retrouvés confirment les soupçons du détective… »
Un groupe d’amis de plus de trente ans se voit confronté au décès d’un des leurs…
Avec ce livre, Tessa Hadley nous plonge avec brio au coeur de relations fluctuantes et parfois ambigües sur l’autel du deuil et nous interroge sur la fragilité d’un équilibre rompu.
Elle a le chic pour brosser des portraits de personnages auxquels le lecteur s’attache au fil des pages qui sont fort complets et très psychologiques. J’ai également beaucoup apprécié la traduction d’Aurélie Tronchet que j’ai trouvée de toute beauté.
Je n’avais jamais lu Tessa Hadley. Je suis ravie de l’avoir découverte grâce au challenge Le mois anglais et nul doute que mon intérêt se portera sur d’autres de ses écrits.
« Alexandr et Christine, Lydia et Zachary partagent une amitié très intime depuis leur rencontre alors qu’ils avaient 20 ans. Trente ans plus tard, Alex et Christine reçoivent un appel bouleversé de Lydia : Zach est mort. Ce décès les touche profondément : tous s’accordent pour dire que Zach était le plus sain et le plus gentil d’entre eux, celui qu’ils ne pouvaient se permettre de perdre. Plutôt que de les rapprocher, la perte de Zach déforme leur relation, faisant remonter à la surface les enchevêtrements passés, les griefs tus. Ce qui aurait pu les réunir se transforme alors en colère et amertume.
Occasions tardives explore les entrelacs des relations les plus intimes. Sous la surface des arrangements et compromis de l’existence reposent d’autres configurations, différentes, insondables, qui, bien que semblant appartenir au passé, demeurent la trame essentielle des amitiés et des amours unissant ces quatre protagonistes. Et quand un fil rompt, tout se détricote, la trame réaffirme sa présence. »
Le nom du patelin est déjà un poème à lui tout seul et le contenu de cette première chronique un régal pour les petits ET les grands lecteurs fondus de monstres et de légendes.
Un hôtel (Le Grand Nautilus), une malamandre, un Trouveur d’Objets Égarés, une jeune fille qui cherche à comprendre ce qui est arrivé à ses parents, une caméraluna, un singe-sirène, un bibliodispensaire où les livres vous choisissent, une algue séchée en guise de marque-page, le capitaine K, un coprolithe, un chat qui parle, la chambre 407, un oeuf magique, une brume qui a le pouvoir de brouiller l’esprit, le Léviathan, des « extravagances exotiques », une page manquante, un talon d’Achille, un magnus opus…
Vous y croiserez des personnages tous aussi truculents les uns que les autres : Herbert Lemon, M.Mollusque, Violette Parme, Lady Kraken, Ambre Griss, Sebastian Lenguille, Madame Fossile, Mouillette, l’homme au crochet, Docteur Thalassi, Jenny Hanniver, Peter Parme, Bronwyn Strand, Winaigre…
Ou comment Thomas Taylor a le don, en 332 pages, de faire vibrer votre imaginaire en vous replaçant dans la peau d’un enfant…
JUBILATOIRE !
Petit conseil : ne refermez pas le livre sans avoir lu la biographie de l’auteur à la fin de l’histoire… 😉
« Personne ne visite Sinistre-sur-Mer en hiver lorsque la brume tombe sur l’épave du Léviathan, où certains jurent avoir vu rôder la malamandre, un légendaire monstre marin. Herbert Lemon est Trouveur d’Objets Égarés à l’hôtel du Grand Nautilus et s’ennuie ferme dans son minuscule bureau. Jusqu’au jour où Violette Parme débarque telle une bourrasque avec une mission très spéciale à lui confier : retrouver ses parents disparus ici-même quand elle n’était qu’un bébé. Très vite, une piste s’impose : celle de la malamandre, sur laquelle le père de Violette enquêtait. D’après la légende, le monstre s’apprêterait justement à venir pondre son œuf magique sur la plage de Sinistre. Et manifestement, Herbert et Violette ne sont pas les seuls à s’y intéresser… »
Amoureux des livres et des chats, alliez soutien à votre libraire (indépendant) et à une belle cause en vous offrant « Quand le chat n’est pas là », 7 nouvelles écrites par 7 auteurs contemporains…
1€ sera reversé à la SPA pour chaque livre acheté !
« Depuis la nuit des temps, les chats fascinent leurs compagnons humains… Mais restez sur vos gardes, les aventures de ces matous-là n’ont rien de ronronnant !
Les héros de ce recueil de nouvelles sont des félins d’exception. De librairie en maison de retraite, Gatsby, Choupette, Fernand ou encore Samedi vous entraînent dans d’incroyables péripéties. Ils partagent tout avec vous : leur vie antérieure, leurs voyages ou leur stratégie pour rapprocher les gens.
Sept auteurs racontent le plus mystérieux et indépendant des compagnons. Sept vies de chat pour s’émouvoir, voyager ou frissonner… »
Septimus Harding, ecclésiastique fort apprécié de Barchester, se voit accuser de détournement de fonds par l’homme épris de sa fille, le réformateur John Bold…
Premier tome de la série des « Chroniques du Barset » publié en 1854, Trollope nous plonge en pleine époque victorienne. Si l’histoire n’est pas des plus palpipantes à mon goût la narration, qui prend régulièrement le lecteur à partie, assoit une plume des plus caractéristiques du XIXe siècle anglais empreinte d’ironie et de satire so british, brosse une bien jolie galerie de personnages marqués du sceau de leur temps et propose une réflexion sur l’influence de la presse, sujet resté ô combien d’actualité !
A lire accompagné des munitions les plus gourmandes tels des scones, de la clotted cream et d’un Earl Grey.
A noter les excellents éclairages apportés par les éditions Folio, que ce soit dans la Préface ou dans le dossier complet en fin d’ouvrage (chronologie, note sur le texte, notice sur l’église d’Angleterre, glossaire des lieux et des fonctions dans l’église anglicane). Ne passez pas à côté !
« Septimus Harding, un homme doux et timide, aimé et respecté, et qui paraît incarner à lui seul toutes les qualités humaines et les vertus chrétiennes, se voit accusé d’enrichissement personnel illégal : de sa fonction de directeur d’hospice de charité il aurait fait une confortable sinécure. Quand John Bold, réformateur trop zélé, utilise la presse nationale pour l’attaquer, c’est un coup de tonnerre qui retentit dans le petit monde feutré du clergé attaché à la cathédrale de Barchester (inspirée de celle de Salisbury). Pourtant, la définition nette du bien et du mal, du coupable et de l’innocent, sera rapidement ébranlée dans ce combat qui oppose médias assoiffés de scandale et conscience morale solitaire. Premier roman de la série des «Chroniques du Barset», Le Directeur contient déjà tout ce qui fera de Trollope l’un des auteurs victoriens les plus populaires : une véritable intuition psychologique des relations de pouvoir, une écriture alerte, et une plume ironique, capable de satire parfois féroce mais aussi de tolérance amusée. »
Pour le thème libre ‘Romancière anglaise au choix » j’avais sélectionné « La vie rêvée de Virginia Fly » d’Angela Huth. Mal m’en a pris : j’ai abandonné le livre au premier tiers pour cause d’histoire bien trop grotesque et sans intérêt à mes yeux !
Je me suis donc vite réfugiée dans les écrits de deux auteurs classiques qui sont des valeurs sûres et à qui je voue un culte sans borne : Jane Austen & Virginia Woolf !
Mon choix s’est porté sur les éditions L’Orma et les « Plis » qu’ils proposent, nouveau concept dont je suis complètement fan : allier en effet le charme de la papeterie à la correspondance des plus grands auteurs est, à mon goût, une idée de génie !
« Pas de femmes parfaites, s’il vous plaît » et « Tout ce que je vous dois » m’ont fait découvrir quelques lettres envoyées à leurs soeurs bien sûr mais également à ses frère, nièces, parente éloignée et au bibliothécaire du Prince régent pour Jane, ses amies et sa cousine pour Virginia.
« Je préfère les personnes désagréables, elles m’épargnent la fatigue de devoir les aimer. » (Jane Austen)
«Et si je ne suis pas sûre de la puissance de mon cerveau, je suis tout à fait certaine de celle de mon cœur.» (Virginia Woolf)
Retrouver leur style d’écriture que j’affectionne particulièrement, être de nouveau immergée dans leur époque respective m’a procuré une grande joie. Et toujours se remémorer la petite voix intérieure qui nous dit que nos Chers Classiques ne nous déçoivent jamais…
Belles lectures à tous, à vous offrir ou à joliment expédier par La Poste !
« Jane Austen, la plume la plus mordante du XIXe siècle anglais, déploie dans sa correspondance intime – notamment avec sa sœur et ses nièces – son incomparable prose, ironique et élégante à la fois. Ce petit livre distille, lettre après lettre, un concentré d’intelligence pratique, sociale et littéraire, dessinant avec précision un parcours d’émancipation et de conscience artistique. »
« Les lettres les plus aériennes et audacieuses d’une icône de liberté et d’indépendance. Auteure incomparable, Virginia Woolf se révèle aussi une amie sans égale : directe et empathique, curieuse et attentive. L’écrivaine s’ouvre ici à ses amies d’une vie, celles qui, plus que toutes autres, ont pénétré son univers secret de passions et de pensée. »
Lors de mon achat je n’avais pas prêté attention à la quatrième de couverture et j’étais persuadée que je me frotterais aux pensées d’auteurs… anglais.
Mais finalement, n’y a-t-il pas meilleur touriste qu’un étranger pour parler d’une ville ? Et pas n’importe laquelle : Londres !
Ce petit recueil propose ainsi les réflexions des escapades littéraires dans la capitale anglaise de Voltaire, Abbé Prévost, Charles Nodier, Stendhal, Jules Michelet, Gérard de Nerval, François-René de Chateaubriand, Théophile Gautier, Hector Berlioz, Victor Hugo, Hippolyte Taine, Paul Verlaine et Emile Zola.
« Celui qui n’a jamais vu Londres doit y entrer comme je viens de le faire, par un temps véritablement anglais : pluie ou brouillard » (Jules Michelet)
« Je n’ai jamais rien vu, dans tous mes voyages, qui approche de la beauté de ce spectacle. La Tamise, depuis Londres jusqu’à la mer, est non seulement une des plus larges rivières de l’Europe, mais une des plus agréables (…) » (Abbé Prévost)
« On ne peut rien imaginer de plus charmant, de plus coquet, de mieux tenu, que cette longue suite de maisons, de cottages, de parcs, de serres, de jardins pépiniéristes, qui commence au-delà de Hyde Park pour ne jamais s’arrêter » (Théophile Gautier)
Comment ne pas succomber à cette lecture hors du temps qui mélange voyage et littérature et qui donne envie de se replonger dans certains classiques… français ?
Note de l’éditeur (Pavillons Poche Robert Laffont) :
« Pour approcher, visiter, comprendre une ville, qu’y a-t-il de mieux que de découvrir ce que les grands auteurs ont pu en dire ? Laissez-vous surprendre par les textes consacrés aux plus belles cités du monde, puisés dans les récits de voyage, correspondances et autres carnets de route des écrivains-voyageurs. Si Montesquieu prenait toutes les précautions possibles avant de s’aventurer dans les rues pavées de Londres, si Chateaubriand déplorait de s’y trouver « plongé dans un gouffre de vapeur charbonnée, comme dans une des gueules du Tartare » et si le climat y a inspiré plus d’un mot ironique, chez Gautier notamment, beaucoup d’autres, comme Verlaine, ont sublimé la capitale britannique lors de leurs escapades à travers ses promenades immenses et ses délicieux squares. »
« Un dimanche d’été, quand le soleil s’en mêle, Londres forme un régal offert aux délicats : […] Un soleil clair, léger dans le ciel fin, bleuté À peine. On est comme en un bain où se pavane Le parfum d’une lente infusion de thé. » Verlaine, Londres.
Suite à une rupture amoureuse et au décès de son éditeur mentor et ami, un écrivain à succès part se reposer au Palace de Verbier dans les Alpes suisses. La Direction l’installe dans la chambre 623, qui fait suite aux chambres 621 et 621 bis. Mais pourquoi la chambre 622 n’existe-t-elle pas ?!
Toute l’énigme part de là, sur fond d’enjeux financiers, d’espionnage et en filigrane ce que j’avais beaucoup apprécié à l’époque de « La vérité sur l’affaire Harry Québert » : une réflexion sur l’écriture avec, en prime, une ode à la relation que peuvent entretenir un écrivain et son éditeur.
Difficile de résister à l’histoire qui nous tient en haleine. Vous dévorerez les 569 pages d’un trait, les fins de chapitre étant d’irrésistibles cliffhangers… 😉
Quoi que nous puissions penser du succès de l’auteur (mérité ou non tel n’est pas le sujet ici), pour moi Joël Dicker fait le job : personnages principaux et secondaires bien brossés, intrigue aux différentes temporalités qui tient la route, lecteur qui est baladé comme il se doit jusqu’au dénouement final. Il a le don de savoir efficacement nous captiver et ça, personne ne peut lui retirer.
« Une nuit de décembre, un meurtre a lieu au Palace de Verbier, dans les Alpes suisses. L’enquête de police n’aboutira jamais.
Des années plus tard, au début de l’été 2018, lorsqu’un écrivain se rend dans ce même hôtel pour y passer des vacances, il est loin d’imaginer qu’il va se retrouver plongé dans cette affaire.
Que s’est-il passé dans la chambre 622 du Palace de Verbier?
Avec la précision d’un maître horloger suisse, Joël Dicker nous emmène enfin au cœur de sa ville natale au fil de ce roman diabolique et époustouflant, sur fond de triangle amoureux, jeux de pouvoir, coups bas, trahisons et jalousies, dans une Suisse pas si tranquille que ça. »
Et voilà : je me suis ENFIN plongée dans un Agatha Raisin ! Nous le vendons très souvent à la librairie et cela faisait longtemps que je voulais me faire mon propre avis sur ce cosy mystery tant apprécié des lecteurs du genre.
« La quiche fatale » est le premier des 30 tomes à succès écrits sous pseudo par la romancière écossaise Marion Chesney Gibbons.
Qui est Agatha Raisin ? Cette quinqua, ancienne RP qui a vendu sa société londonnienne, part vivre dans son cottage acheté dans les Cotswolds (Midlands), à Carsely plus précisément. Elle n’aime pas cuisiner, peut vite s’emporter et lève souvent le coude…
Que se passe-t-il dans cette toute première enquête ? Fraîchement arrivée dans le village, Agatha souhaite tout faire pour s’intégrer. A l’occasion d’un concours de la meilleure quiche, une personne meurt après avoir mangé une part de celle d’Agatha…
Dès les premières lignes lues, les 13 chapitres se dévorent à la vitesse de l’éclair ! Ce n’est certes pas de la grande Littérature au sens strict du terme, mais nous nous attachons vite aux personnages et l’histoire est efficace. Après tout, l’essentiel n’est-il pas le plaisir que l’on prend à le lire ? Véritable page turner so british, vous passerez franchement un bon moment accompagné d’une tasse de thé et des ronrons de vos poilus si vous en avez.
Belle lecture à tous !
NDLR. Si comme moi vous aimez aller « sur les traces de… », sachez que les Cotswolds existent bel et bien mais Carsely, lui, est un lieu fictif ! 😉
« Sur un coup de tête, Agatha Raisin décide de quitter Londres pour goûter aux délices d’une retraite anticipée dans un paisible village des Costwolds, où elle ne tarde pas à s’ennuyer ferme. Afficher ses talents de cordon-bleu au concours de cuisine de la paroisse devrait forcément la rendre populaire. Mais à la première bouchée de sa superbe quiche, l’arbitre de la compétition s’effondre et Agatha doit révéler l’amère vérité : elle a acheté la quiche fatale chez un traiteur. Pour se disculper, une seule solution : mettre la main à la pâte et démasquer elle-même l’assassin.
Agatha Raisin, c’est une Miss Marple d’aujourd’hui. Une quinqua qui n’a pas froid aux yeux, fume comme un pompier et boit sec. Sans scrupule, pugnace, à la fois exaspérante et attendrissante, elle vous fera mourir de rire ! »
« L’Agatha Raisin de M.C. Beaton est un véritable trésor national. »