Étiquette : Thrillers Polars & Romans noirs étrangers

  • « Le couple d’à côté » de Shari Lapena…

    « Le couple d’à côté » de Shari Lapena…

    Note de l’éditeur :

    « Le soir où Anne et Marco sont invités à dîner chez leurs voisins, la baby-sitter leur fait faux bond. Après six mois de pouponnage et de dépression post-partum, ils avaient pourtant bien besoin de se divertir.
    Marco, surtout. Qu’à cela ne tienne, insiste ce dernier : les maisons sont mitoyennes, ils emportent avec eux le babyphone et se relaieront toutes les demi-heures pour aller jeter un œil sur le berceau. La soirée
    s’étire. La voisine agite sa plastique de rêve sous le nez de Marco, Anne tente de noyer ses complexes sous des rasades de vin. De retour à la maison tard dans la nuit, le bébé a disparu. »

    Que l’on se s’y trompe pas : le lecteur trouve des réponses assez vite aux questions que pose l’intrigue mais c’est une histoire à tiroirs sur le trouble dissociatif et l’emprise très bien ficelée !

    La pression est bel et bien présente à chaque page et le tout sait nous tenir en haleine comme il le faut.

    J’en verrais bien une adaptation cinématographique !

    Editions Presses de la Cité

    Livre lu dans le cadre du Jury du Grand Prix des Lectrices ELLE 2018 dont je fais partie !

  • « Nulle part sur la terre » de Michael Farris Smith…

    « Nulle part sur la terre » de Michael Farris Smith…

    Note de l’éditeur :

    « Une femme marche seule avec une petite fille sur une route de Louisiane. Elle n’a nulle part où aller. Partie sans rien quelques années plus tôt de la ville où elle a grandi, elle revient tout aussi démunie. Elle pense avoir connu le pire. Elle se trompe.
    Russel a lui aussi quitté sa ville natale, onze ans plus tôt. Pour une peine de prison qui vient tout juste d’arriver à son terme. Il retourne chez lui en pensant avoir réglé sa dette. C’est sans compter sur le désir de vengeance de ceux qui l’attendent.
    Dans les paysages désolés de la campagne américaine, un meurtre va réunir ces âmes perdues, dont les vies vont bientôt ne plus tenir qu’à un fil. »

    Un roman social noir made in US dont Hooper aurait pu peindre l’atmosphère, à l’écriture cinématographique mais qui m’a malheureusement laissée sur le bord de la route.

    Pour les amateurs du genre…

    Editions Sonatine

    Livre lu dans le cadre du Jury du Grand Prix des Lectrices 2018 ELLE dont je fais partie !

  • « Marquée à vie » d’Emelie Schepp…

    « Marquée à vie » d’Emelie Schepp…

    Note de l’éditeur :

    Nörrkoping, l’hiver.
    La procureure Jana Berzelius arrive sur la scène du meurtre d’un haut responsable de l’Immigration en Suède, assassiné dans sa maison, au bord de la mer Baltique. Le tueur n’a laissé aucune trace. Etrangement, les seules empreintes que l’on retrouve sont celles d’un enfant – or, la victime n’en a pas… Quelques jours plus tard, le meurtrier est identifié. Mais il est mort. On retrouve son corps sur un rivage désolé, l’arme tout près de lui. Il s’agit bien d’un enfant. Signe particulier, il présente sur la nuque une scarification énigmatique.
    Ce nom, gravé grossièrement à même la chair, provoque brutalement chez l’impénétrable Jana, pourtant réputée insensible et glaciale, un véritable séisme intérieur. Car elle porte la même scarification à la base du cou. La marque d’un passé qui ne lui revient que par flashes incontrôlables…

    Ce livre est le premier roman d’Emelie Schepp. Il a été publié en Suède en 2014 et vient de paraître chez Harper Collins France.
    Deux autres tomes ont paru également dans le pays de l’écrivain (en 2015 et 2016). En France, j’espère qu’ils ne tarderont pas trop… 
    Pour information, elle a signé un contrat pour six livres à ce jour.

    C’est toujours délicat de chroniquer un thriller, surtout que je m’attache personnellement à ne jamais trop dévoiler les livres que je lis.

    Ce que j’ai aimé ?
    Déjà le fait que ce soit une plume féminine dans ce milieu très masculin. Les thrillers venus des pays du Nord sont particulièrement durs. Sans que cela soit le contraire (ce n’est pas le cas), j’ai ressenti une certaine élégance à arrêter le côté sordide de l’histoire au moment où il fallait. J’ai apprécié cela ayant du mal avec la violence, qui est souvent trop gratuite en la matière.
    Ensuite le rythme du livre. Deux histoires se font écho. Le lecteur oscille entre le passé et le présent. La personnalité de l’héroïne se révèle ainsi complexe, surprenante, intrigante et donc irrésistiblement intéressante.
    Enfin, elle a réussi à me balader (et ça, j’aime !). J’avais émis deux hypothèses en cours de lecture. La deuxième a primé, mais en partie seulement. Je n’ai donc pas trouvé cela si « facile » comme intrigue. Elle m’a bien tenue en haleine.

    Comme souvent avec les thrillers c’est très cinématographique côté écriture lorsqu’ils sont réussis.
    J’en verrais bien une adaptation.

    Belle lecture à tous !

    J’ai eu l’occasion de rencontrer l’écrivain à l’occasion d’un petit déjeuner littéraire.
    Personne très avenante, elle a partagé avec nous un maximum d’informations sur sa façon d’écrire, sa vie quotidienne, sa famille et nous a recommandé de voir la série « The Bridge » qu’elle aime particulièrement… 😉
    Ce fût un moment délicieux et fantastique en terme d’échanges que je ne suis pas prête d’oublier !

    NDLR. Déçue par son second livre, je n’ai pas continué… 

  • « Cruel vendredi : la fin approche » de Nicci French…

    « Cruel vendredi : la fin approche » de Nicci French…

    Imaginez…

    Vous habitez Londres et vous êtes psychothérapeute.
    Un vendredi, un cadavre est repêché dans la Tamise, un bracelet à votre nom autour du poignet.
    Mais vous êtes bel et bien vivante !
    Vous devenez de fait le suspect numéro un.

    « Cruel vendredi » est le cinquième polar qui met en scène Frieda Klein mais il peut se lire indépendamment des quatre premiers (il y a juste quelques petites références mais cela ne peut pas gâcher votre lecture ni votre compréhension de l’intrigue).

    Ce livre, vous n’aurez pas envie de le lâcher.
    A cause de lui, vous raterez sans doute la bonne station si vous le dévorez dans les transports…
    Il vous emporte dans un tourbillon psychologique très bien ficelé.
    L’analyse des personnages est fine, l’enquête rondement bien menée dès les premières pages et jusqu’au rebondissement final.

    Un GRAND MERCI à Lecteurs.com pour m’avoir fait découvrir cette « série » (je ne manquerai pas de lire les quatre premiers du coup et de me jeter sur le sixième dès sa parution en France).

    J’ai vraiment passé un très bon moment, et ce n’est pas Jayavarman qui dira le contraire…

    Pour les amoureux du genre, je vous le recommande vivement !

    Pour ceux qui ne le savent pas : Nicci French est un pseudonyme sous lequel se cache un couple d’écrivains journalistes anglais (Nicci Gerrard et Sean French).

    Editions Fleuve Noir

  • « Quand j’étais Théodore Seaborn » de Martin Michaud…

    « Quand j’étais Théodore Seaborn » de Martin Michaud…

    Je tiens tout d’abord une nouvelle fois à remercier Lecteurs.com qui m’a sélectionnée en tant qu’Explorateur de Polar 2016 et grâce à qui j’ai pu me plonger dans ces pages…

    Note de l’éditeur :

    Théodore Seaborn, un jeune publicitaire de Montréal, se remet d’un épuisement professionnel après avoir été récemment congédié. Marié et père d’une petite fille, il passe ses journées à regarder des enregistrements de la commission Charbonneau et à manger des Coffee Crisp. Le jour où ses réserves de barres chocolatées s’épuisent, il sort enfin de chez lui et croise un homme qui lui ressemble de façon troublante.
    L’entêtement de Théodore à retracer cet inconnu et, plus tard, à croire qu’il appartient à une cellule terroriste vire bientôt à l’obsession. Mais par quel revers de fortune va-t-il se retrouver dans le fief de l’État islamique, en Syrie?
    De Montréal à Racca, Théodore affrontera tous les dangers, mais le voyage le plus risqué et le plus insensé de tous est celui qui le mènera au bout de lui-même. Qu’est-ce qui se cache de l’autre côté de soi-même?

    C’est donc un sacré périple extérieur ET intérieur que nous propose Martin Michaud, auteur québécois que l’on ne présente plus.
    Enfin.
    Hum hum.
    Perso c’est le premier livre que je lis de lui.
    Oh la honte… 

    Et c’est un thriller que je trouve différent de ceux que j’ai pu lire jusqu’à maintenant.

    La fiction est temporellement destructurée (nous sommes bien baladés !), elle est dense et il y a pas mal de personnages.
    Il faut donc être très attentif pendant la lecture… 😛

    L’écrivain nous offre en filigrane une réflexion intéressante sur notre rapport aux autres.
    La psychologie de Théodore Seaborn est remarquablement travaillée.

    Je suis bien rentrée dans l’histoire dès le départ, et comme c’est servi par une fort jolie plume (ce qui est loin d’être toujours le cas dans ce genre littéraire) je n’ai pas boudé mon plaisir (notre Sacré ne voulait plus le lâcher d’ailleurs…)

    Belle lecture à tous !

    Editions Goélette

  • « Indécence manifeste » de David Lagercrantz…

    Je tiens tout d’abord à remercier Lecteurs.com qui m’a sélectionnée en tant qu’Explorateur de Polar 2016 et grâce à qui j’ai pu me plonger dans ces pages…

    Note de l’éditeur

    1954. Le corps sans vie d’Alan Turing est découvert à son domicile de Wilmslow. À côté de lui, sur la table de chevet, une pomme croquée imbibée de cyanure. On conclut rapidement au suicide, mais à mesure que l’inspecteur Leonard Corell, en charge de l’enquête, s’intéresse de plus près au passé du mathématicien, il commence à se douter que la vérité est bien plus complexe.

    « L’indécence manifeste et perversion sexuelle » (entre hommes uniquement !) se trouve dans la section 11 du Criminal Law Amendment Act de 1885.
    En 1895, Oscar Wilde en avait été une victime célèbre.
    57 ans plus tard, c’était au tour d’Alan Turing (qui fût gracié à titre posthume par la Reine Elisabeth II en 2013).

    Ce livre est un polar à part.
    Un polar littéraire et historique ai-je envie de dire. Comme on en lit peu.
    Dans la vraie vie, la mort de ce génie reste une énigme (suicide, accident… ???).

    C’est une enquête tellement bien documentée qu’elle frise la biographie.
    Et c’est bien en cela qu’elle est originale puisque c’est quoi qu’il en soit vraiment un roman !

    Le livre est dense, mais si ce personnage aussi complexe qu’attachant vous passionne vous passerez assurément un bon moment.

    A sa lecture, je me suis remémorée notre fort sympathique week-end à Manchester (à Sackville Gardens, Mon Brun s’était assis sur le banc à côté de sa sculpture) et le film « The imitation game » dans lequel Benedict Cumberbatch l’incarne à merveille.

    Belle lecture à tous !

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    Editions Actes Sud

    Lisez-le avec le Thé des Ecrivains anglais à portée de main…

  • « L’allée du sycomore » de John Grisham…

    « L’allée du sycomore » de John Grisham…

    A la fin des années 80, un riche terrien (blanc) du Mississippi atteint d’un cancer se suicide en déshéritant ses enfants et ses petits-enfants au profit de sa femme de ménage (noire).
    L’avocat Jack Brigance est chargé de la succession.
    Que révèlera l’inévitable conflit juridique ?

    Cela faisait bien longtemps que j’avais lu John Grisham.
    762 pages d’histoire toujours aussi bien maîtrisée, ficelée, aussi efficace sur fond de tensions familiale, raciale et de rédemption.
    J’ai passé un très bon moment !

    Editions Le Livre de Poche

    NDLR 1. Merci à Anita (qui se reconnaîtra) d’en avoir si bien parlé à notre dernier Club de Lecture et qui a eu la gentillesse de m’offrir le livre.

    NDRL 2. « L’allée du sycomore » fait suite au « Droit de tuer« , mais les deux histoires peuvent se lire indépendamment l’une de l’autre.

  • « La maison des chagrins » de Victor Del Árbol…

    « La maison des chagrins » de Victor Del Árbol…

    Cela faisait fort longtemps que je n’avais pas lu un roman noir, très noir.
    Victor Del Árbol m’a replongée dans cet univers avec délice, en ayant le génie de tisser une incroyable toile entre tous ses personnages qui vous tient en haleine jusqu’à la dernière page.

    A noter au passage une splendide traduction de Claude Bleton.

    Belle lecture à tous !

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    Note de l’éditeur (Actes Sud) :

    Eduardo tente de survivre dans un appartement sans âme, grâce à l’alcool et aux psychotropes que lui prescrit la psychiatre chargée de sa réinsertion. Il vient de purger une peine de prison pour le meurtre du chauffard qui a tué sa femme et sa fille, voilà quatorze ans. Peintre autrefois coté, il gagne sa vie en exécutant à la chaîne des portraits anonymes que sa galeriste place dans les grandes surfaces. Un jour, celle-ci lui transmet une bien étrange commande : une célèbre violoniste lui demande de réaliser le portrait de l’homme qui a tué son fils. Elle veut pouvoir déchiffrer sous les traits de l’homme les caractéristiques de l’assassin. Unis dans la même douleur, la commanditaire et l’artiste ouvrent bientôt la boîte de Pandore, déchaînant tous les démons qui s’y trouvaient enfouis.
    Le pinceau d’Eduardo met au jour une galerie d’êtres tourmentés, enfermés dans un drame qui a figé leur existence : un jeune Chinois androgyne qui fait commerce de son corps, un fils de combattant de l’OAS enrichi par le gaz et le pétrole d’Alger, un ex-agent de la police politique de Pinochet, un Arménien sans foi ni loi, une jeune fille abusée par l’amant de sa mère, un mercenaire soufi… Autant de personnages qui hantent la maison des chagrins, pris au piège d’une vengeance désespérée et d’un hasard qui n’est que l’autre nom du destin.