Hier a paru aux Editions Gallimard un très bon premier roman : « Fugitive parce que Reine » de Violaine Huisman que j’ai eu la chance de pouvoir lire avant (merci à C.D qui se reconnaîtra).
Dès sa réception (surprise), j’ai trouvé d’emblée le titre de bonne augure parce que très beau.
« Une fois qu’un être s’est compris lui-même,
il peut comprendre tous les humains »
Et dès l’entrée dans les lignes, j’ai su très vite que c’était un livre qui allait (me) marquer…
Non seulement par l’histoire (l’amour maternel quoi qu’il arrive, quoi qu’il est dit et l’amour filial malgré les imperfections de cette mère parce qu’elle fait de son mieux : deux amours permanents, constants, inconditionnels) mais aussi par la construction que j’ai trouvée originale (point de vue des filles, biographie de la mère puis la mort de celle-ci) et l’écriture (aussi douce et bienveillante que « brut de décoffrage »).
Portrait d’une femme aussi beau que tragique, mère aimée adorée à qui l’on pardonne tout, ce roman ne pourra pas vous laisser indifférent de par ces qualités indéniables et je prédis à ce nouvel écrivain un bel avenir.
« Maman !
Je t’aime, maman chérie !
Je t’aime à la folie pour toute la vie et pour l’éternité du monde entier. »
Belle lecture à tous !
Note de l’éditeur (Gallimard) :
« Maman était une force de la nature et elle avait une patience très limitée pour les jérémiades de gamines douillettes. Nos plaies, elle les désinfectait à l’alcool à 90 °, le Mercurochrome apparemment était pour les enfants gâtés. Et puis il y avait l’éther, dans ce flacon d’un bleu céruléen comme la sphère vespérale. Cette couleur était la sienne, cette profondeur du bleu sombre où se perd le coup de poing lancé contre Dieu.»
Ce premier roman raconte l’amour inconditionnel liant une mère à ses filles, malgré ses fêlures et sa défaillance. Mais l’écriture poétique et sulfureuse de Violaine Huisman porte aussi la voix déchirante d’une femme, une femme avant tout, qui n’a jamais cessé d’affirmer son droit à une vie rêvée, à la liberté.