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  • « Dans le désert » de Julien Blanc-Gras…

    « Dans le désert » de Julien Blanc-Gras…

    Ce livre est une enquête sans concession des pays arabes, où tous les sujets sont abordés sans aucun tabou (condition de la femme, partis politiques, médias, religion, sexe…) et qui lève le voile sur des terres où les paradoxes sont nombreux et profonds.

    Je ne suis pas certaine de vouloir en connaître plus qu’une escale lorsque je vole vers l’Asie, mais ce carnet de route est des plus instructifs et je recommande sa lecture.

    Editions Au Diable Vauvert

    « On en parle beaucoup, de ces pétromonarchies du Golfe, et on n’en parle pas beaucoup en bien. Elles sont accusées, pêle-mêle, d’acheter la France, de financer le terrorisme, d’opprimer les femmes, de pratiquer l’esclavage et de s’accaparer les meilleures pièces du magasin Vuitton des Champs- Élysées. On en parle surtout de loin et j’ai envie de voir plus près. » Après les Kiribati et le Groenland, l’auteur de Touriste entreprend un récit de voyage dans cette péninsule arabique où s’érige un nouveau monde à la démesure fascinante, où tout peut arriver, pour le meilleur et pour le pire. En quête de l’hospitalité arabe, il s’ensable au Qatar, hallucine à Dubaï, frôle la mort aux Émirats, médite sur la fraternité humaine à Oman et se fait expulser du Bahreïn.
    Réussira-t-il à se faire des amis dans le désert ? Parviendra-t- il à réconcilier l’Orient et l’Occident autour d’un thé à la menthe ?

    Livre lu dans le cadre du Jury du Grand Prix des Lectrices ELLE 2018 dont je fais partie !

  • « Journal d’un vampire en pyjama » de Mathias Malzieu…

    « Journal d’un vampire en pyjama » de Mathias Malzieu…

    Note de l’éditeur

    « Ce livre est le vaisseau spécial que j’ai dû me confectionner pour survivre à ma propre guerre des étoiles. Panne sèche de moelle osseuse. Bug biologique, risque de crash imminent. Quand la réalité dépasse la (science-) fiction, cela donne des rencontres fantastiques, des déceptions intersidérales et des révélations éblouissantes. Une histoire d’amour aussi. Ce journal est un duel de western avec moi-même où je n’ai rien eu à inventer. Si ce n’est le moyen de plonger en apnée dans les profondeurs de mon cœur. »

    Ce livre, on en a entendu parler lors de sa parution !
    Beaucoup.
    Trop ?

    Non pas que je ne l’ai pas aimé, mais je n’ai pas fait waouh non plus (une nouvelle fois).
    Il me laisse la même étrange sensation qu’ « En attendant Bojangles » d’Olivier Bourdault.

    J’ai cru me régaler au début, notamment avec les jeux de mots en veux-tu en-voilà.
    Et puis j’ai vite trouvé les pages redondantes.
    Comme un soufflé, mon enthousiasme est vite retombé…

    Ok c’est fantaisiste.
    Ok c’est poétique.
    Ok c’est humoristique (malgré le tragique).

    Mais que m’en reste-t-il après avoir refermé le livre ?
    J’ose avouer pas grand chose.

    Pour moi c’est de la littérature pschitt, qui fait peut-être de l’effet sur le moment mais qui peut également laisser un chouille sur le côté au final.

    C’est peut-être aussi le souci des livres qu’il faut soit-disant impérativement lire parce que tout le monde en parle à un moment donné.

    Mais quid depuis la fin de la promo ?!

    Oh, mais il a eu le Prix Essai France Télévisions tout de même !
    Oui.
    Et ?

    Je l’ai lu.
    Next!

    Quoiqu’il en soit, merci à Lecteurs. 😉

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    Editions Albin Michel

  • « Palmyre, l’irremplaçable trésor » de Paul Veyne…

    « Palmyre, l’irremplaçable trésor » de Paul Veyne…

    Paris, un peu plus de 5h du matin.
    Dehors, un vent à décorner les boeufs !

    Le hasard du calendrier fait que je lis ce livre quelques heures après que l’armée syrienne ait réussi à la reconquérir.
    Mais le mal est fait.

    Palmyre, « trésor » de guerre tombé entre les mains de Daesh en mai 2015. Cet oasis du désert de Syrie est située à 210 km de Damas (qui se trouve seulement à 4h de Paris en avion). Ruines archéologiques irremplaçables, son théâtre antique désormais martyr a servi dans la mise en scène de l’exécution de vingt prisonniers.
    En août 2015 a eu lieu la décapitation de Khaled al-Asaad, expert de renommée mondiale du monde antique. Le livre lui est dédié.

    Cet écrit « s’adresse au lecteur honnête homme ». 
    Pour Paul Veyne, « il a été l’occasion de me poser de nouvelles questions, car l’actualité me presse. Pourquoi un groupe terroriste saccage-t-il les monuments inoffensifs d’un lointain passé ? »

    « Certaines civilisations ont un rayonnement que nous ne savons pas expliquer ».
    « C’était la culture qui distinguait. »
    « Palmyre ne ressemblait à aucune autre cité de l’Empire ».

    A travers 141 pages et quelques photographies, l’écrivain fait revivre sa bien-aimée à travers l’Histoire avec une plume remarquable de conteur.

    « Malgré mon âge avancé, c’était mon devoir d’ancien professeur et d’être humain de dire ma stupéfaction devant ce saccage incompréhensible et d’esquisser un portrait de ce que fut la splendeur de Palmyre qu’on ne peut plus désormais connaître qu’à travers les livres ».

    Un petit livre d’une grande importance, afin de ne jamais (l’)oublier…

    « Oui, décidément, ne connaître, ne vouloir connaître qu’une seule culture, la sienne, c’est se condamner à vivre sous un éteignoir. »

    Belle lecture à tous !

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    Editions Albin Michel

  • « Chantiers » de Marie-Hélène Lafon…

    Se plonger dans un livre de Marie-Hélène Lafon, c’est se plonger dans la LANGUE, la LANGUE FRANCAISE, le FRANCAIS, les PHRASES, les MOTS, les RACINES, la GRAMMAIRE, la PONCTUATION…

    « Chantiers » comporte seulement 112 pages, mais c’est un condensé d’écriture, de littérature à l’état pur !

    « C’est tout, on garde tout, on ne renonce à rien, on ne choisit pas, on veut tout, tout embrasser, tout prendre, à l’éperdu, éperdument; et on y va, on fonce et on s’enfonce, et on monte à l’assaut, on écrit comme une taupe et on a des fulgurances, on y est, cul par-dessus tête, mais on y est, et on s’invente, et ça s’invente, même si on n’invente rien, puisqu’on fait ventre de tout (…) »

    « Ecrire serait une affaire de corps, de corps à donner, pas donner son corps, quoique, mais donner son corps à, incarner, donner chair (…) »

     » (…) la quête et l’attente, dans le silence des jours, de ce qui n’a pas encore été lu, de ce qui n’a pas encore été écrit »

    Marie-Hélène Lafon, c’est le Professeur qu’auraient aimé avoir tous les amoureux  des Lettres…

    Editions des Busclats

  • « Eloge du chat » de Stéphanie Hochet…

    « Eloge du chat » de Stéphanie Hochet…

    … ou le chat dans tous ses états, félins, humains, historiques, littéraires et artistiques; le tout dans une style aussi élégant que sa démarche.

    Belle lecture à tous !

    « Le comble de la liberté est d’être chez soi partout »

    « When you let him in, then he wants to be out;
    He’s always on the wrong side of every door,
    And as soon as he’s at home, then he’d like to get about »
    (T.S. Eliot)

    « Le chat n’a pas peur des paradoxes. Il est un paradoxe »

    « Un après-midi, je dormais comme d’habitude sur la véranda, en rêvant que j’étais un tigre » (Natsume Sôseki)

    « Certains chats défient les lois de la gravité, et leurs pouvoirs de lévitation étonneraient même un fakir » (T.S. Eliot)

    « La paresse a un avantage : elle demande peut d’efforts » (Garfield)

    « Debout, devant lui, je m’abîmais dans l’admiration et la curiosité » (Natsume Sôseki)

    « Et si cet animal était avant tout un point d’interrogation se promenant sur des coussinets ? »

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    Une résonance toute particulière pour ma part…
    Mon tigré adoré, si tu me lis de là-haut, une pensée (quotidiennement éternelle) pour toi…

    « Priver un amoureux des chats de son animal favori le rend malheureux. Ceux qui ont perdu un animal comprennent la douleur lancinante qui suit la disparition de leur compagnon.
    La mort d’un chat cause une tristesse profonde »

    Editions Léo Scheer