« La première chose qu’on regarde » de Grégoire Delacourt…

Ce troisième livre était pour ma part très attendu (voir mes deux articles sur ses précédents ouvrages – « L’écrivain de la famille » et « La liste de mes envies »-), d’autant plus dès l’annonce du titre !

Grégoire Delacourt reste sur une lancée qui est désormais la sienne : originalité, humour décapant et style qui lui est bien propre.
Qui d’autre pourrait commencer avec cette phrase sibylline ?

« Arthur Dreyfuss aimait les gros seins. »

Il a vraiment le chic pour nous faire rentrer dans ses livres, vivre ses livres !

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« Des mots que l’on connaît, emperlés d’une certaine manière, sont capables de modifier la perception du monde »

« Il faut beaucoup de temps aux princesses blessées »

« Cette poignée de secondes de bonheur valait bien tous les silences du monde. Toutes les attentes. Toutes les souffrances »

« Ce n’est pas le temps qui civilise mais ce qu’on vit »

« Les gouttes de pluie, la lenteur des choses, la délicatesse »

« Le silence aussi possède la violence des mots »

« L’éclat de joie des farces inconséquentes qui sont le ciment des enfances heureuses »

« On doit apprendre à écouter, et non seulement ses mots, mais son corps, sa vitesse, sa force, sa faiblesse et ses silences pour se retrouver dans l’autre »

« Un goût très fin d’éternel »

« Tout durait et restait peuplé d’attente »

A quand le prochain ?

NDLR. Le seul hic : l’avoir lu après l’annonce de Scarlett Johansson d’attaquer éditeur et auteur pour « utilisation et exploitation frauduleuses des droits de la personne », ce qui m’a fait la détester à l’évocation de ses nom et prénom, très présents forcément dans l’ouvrage… Pour ceux qui n’ont pas suivi cette bêtise sans nom, c’est l@ ! Really pathetic isn’t it ? STOP Scarlett please, STOP ! And READ IT please ! (peu de chance que tu lises cet article mais bon…)

Belle lecture à tous !

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Editions JC Lattès

« De là, on voit la mer » de Philippe Besson…

Un joli parcours de femme, la fin d’un amour, le début d’un autre, L’Italie, et une très belle réflexion sur le métier d’écrivain…

« On ne fait que projeter autour de soi son petit cinéma intime » (Les choses de la vie)

« Il faudrait probablement s’interroger sur l’enchaînement des circonstances, sur cette fatalité étrange qui fait qu’un accident en entraîne un autre, ou sur ces trajectoires qui bifurquent considérablement juste après qu’elles ont frôlé un obstacle minuscule »

« Puisqu’au fond ce pourrait être ça, l’harmonie : accepter sa solitude »

Belle lecture à tous !

De là on voit la mer Philippe Besson

Editions Julliard

« Les combustibles » de Amélie Nothomb..

Quel livre, quelle phrase de quel livre vaut qu’on lui sacrifie un instant, un seul instant de chaleur physique ?

Humour, ironie, désespoir.
Ou comment jouer avec la littérature comme on jouerait avec le feu.

Un nouvel assassinat littéraire à huit clos, sans aucune condamnation :
je la laisse vivre à chaque fois, pour avoir le plaisir d’en lire un nouveau.

Belle lecture à tous !

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Editions Le Livre de Poche

« La jouissance » de Florian Zeller…

Florian Zeller ne m’a pas du tout convaincue (voire même déçue) avec son écriture au style un peu trop convenu et générationnel et les deux-trois passages qui m’ont fait rire ne constituent en rien une réussite à part entière !
Le parallèle couple-Europe m’a laissée de marbre et a été juxtaposé de manière fort simpliste.

Le livre le plus « bobo » de cette saison littéraire ?

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Editions Gallimard