« Nulle part sur la terre » de Michael Farris Smith…

Note de l’éditeur :

« Une femme marche seule avec une petite fille sur une route de Louisiane. Elle n’a nulle part où aller. Partie sans rien quelques années plus tôt de la ville où elle a grandi, elle revient tout aussi démunie. Elle pense avoir connu le pire. Elle se trompe.
Russel a lui aussi quitté sa ville natale, onze ans plus tôt. Pour une peine de prison qui vient tout juste d’arriver à son terme. Il retourne chez lui en pensant avoir réglé sa dette. C’est sans compter sur le désir de vengeance de ceux qui l’attendent.
Dans les paysages désolés de la campagne américaine, un meurtre va réunir ces âmes perdues, dont les vies vont bientôt ne plus tenir qu’à un fil. »

Un roman social noir made in US dont Hooper aurait pu peindre l’atmosphère, à l’écriture cinématographique mais qui m’a malheureusement laissée sur le bord de la route.

Pour les amateurs du genre…

Editions Sonatine

Livre lu dans le cadre du Jury du Grand Prix des Lectrices 2018 ELLE dont je fais partie !

America

Imaginez un magazine de qualité…
Imaginez un magazine sans aucune publicité…
Imaginez des articles de choix, écrits par des personnalités littéraires sélectionnées aux petits oignons…
Imaginez une vraie matière en mains, bien loin du papier glacé, avec de belles photos à l’esprit vintage et des illustrations à tomber…

Eh bien ce magazine, ce n’est pas un rêve mais la réalité depuis quelques semaines…
Et il s’appelle America.

Créé par François Busnel (que l’on ne présente plus) et Eric Fottorino (ancien directeur du Monde), il est consacré à l’Amérique de Trump.
C’est un magazine trimestriel, qui aura donc vocation à être éphémère puisqu’il s’arrêtera à la fin de la mandature du 45e Président Américain (en sachant cela, on a presque envie qu’il soit réélu le cas échéant le bougre… ).

Franchement, ne passez pas à côté, parce que vous le regretterez.
Ce n’est vraiment pas tous les jours que la presse écrite peut nous ravir à ce point.
Bref, vous avez compris : je vous la recommande vivement !

LISEZ-LA, SOUTENEZ-LA en vous abonnant, OFFREZ-LA, COLLECTIONNEZ-LA…

America (L’Amérique comme vous ne l’avez jamais lue)
194 pages
19€
N°1/16 actuellement en vente dans tous les bons kiosques qui en ont peut-être encore !

Et depuis le n° 1…

« 84, Charing Cross Road » d’Hélène Hanff…

Je viens de terminer à l’instant ce p’tit bonheur d’édition…

Note de l’éditeur

Par un beau jour d’octobre 1949, Helene Hanff s’adresse depuis New York à la librairie Marks & Co., sise 84, Charing Cross Road à Londres. Passionnée, maniaque, un peu fauchée, extravagante, Miss Hanff réclame à Frank Doel les livres introuvables qui assouviront son insatiable soif de découvertes. Vingt ans plus tard, ils s’écrivent toujours.

171 pages de plaisir pur, d’humour, de générosité, de bienveillance, d’amour des livres, de naturel typiquement américain, de réserve typiquement britannique, de rationnement d’après guerre, de charme d’un autre temps…

A travers cette correspondance, une véritable famille se crée entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni, ainsi qu’un trafic littéraire et alimentaire totalement irrésistible.

Une ode aux vieux livres, aux librairies, aux libraires et aux amitiés qui savent s’entretenir qui fait du bien.

On en redemande.

Ne résistez pas : belle lecture à tous !

Editions Autrement

Ce recueil épistolaire a paru pour la première fois en 1970 !

« Les vies de papier » de Rabih Alameddine…

Note de l’éditeur :

Aaliya Saleh, 72 ans, les cheveux bleus, a toujours refusé les carcans imposés par la société libanaise. À l’ombre des murs anciens de son appartement, elle s’apprête pour son rituel préféré. Chaque année, le 1er janvier, après avoir allumé deux bougies pour Walter Benjamin, cette femme irrévérencieuse et un brin obsessionnelle commence à traduire en arabe l’une des oeuvres de ses romanciers préférés : Kafka, Pessoa ou Nabokov.
À la fois refuge et « plaisir aveugle », la littérature est l’air qu’elle respire, celui qui la fait vibrer comme cet opus de Chopin qu’elle ne cesse d’écouter. C’est entourée de livres, de cartons remplis de papiers, de feuilles volantes de ses traductions qu’Aaliya se sent vivante.
Cheminant dans les rues, Aaliya se souvient de l’odeur de sa librairie, des conversations avec son amie Hannah, de ses lectures à la lueur de la bougie tandis que la guerre faisait rage, de la ville en feu, de l’imprévisibilité de Beyrouth.

Sur l’autel du souvenir, la littérature, la poésie, les citations prennent vie dans un Beyrouth aussi tragique que beau.

Au fil des pages, Aaliya nous donne envie de nous replonger dans certains livres devenus des classiques.

Ce récit est une ode aux librairies et aux libraires (les vrai(e)s !), au papier, aux textes, aux mots mais aussi à l’Amitié et à la Liberté.
Comme un remède à tous les maux…

Belle lecture à tous !

L’auteur a reçu le Prix Femina étranger 2016 pour ce livre.

Editions Les Escales

« Le chardonneret » de Donna Tartt…

Je l’avais entamé il y a un an, mais j’avais dû le mettre de côté pour cause d’encres fraîches à chroniquer dans le cadre d’aventures littéraires…

Je l’ai repris avec plaisir il y a quelques jours de cela, et j’en suis venue à bout ! ( 1 109 pages dans l’édition Pocket quand même)

Note de l’éditeur

Qui est Theo ? Que lui est-il arrivé à New York pour qu’il soit aujourd’hui, quatorze ans plus tard, cloîtré dans une chambre d’hôtel à Amsterdam comme une bête traquée ? Qu’est devenu le jeune garçon de treize ans qui visitait des musées avec sa mère et menait une vie de collégien ordinaire ? D’où vient cette toile de maître, Le Chardonneret, qu’il transporte partout avec lui ?

Mais quel livre !

On suit pendant plusieurs années Théo Decker (et bien d’autre personnages), marqué trop tôt par un drame qui aura des conséquences tout au long de sa vie.

Un roman d’initiation remarquable de par son intensité, où la beauté de l’Art et l’horreur des travers de la société américaine, occidentale se confrontent.
J’y ai vu également une réflexion des plus intéressantes sur l’obsession et la rédemption.

Un tableau dans le tableau captivant, servi par une écriture minutieuse (la traduction est très réussie).

Je pense que c’est un livre capital dans son genre.
Je pense donc que l’on parler de chef d’oeuvre, oui.

Belle lecture à tous !

imageEditions Pocket