« Le sel de nos larmes » de Ruta Sepetys…

Note de l’éditeur

Hiver 1945. Quatre adolescents. Quatre destinées.

Chacun né dans un pays différent.
Chacun traqué et hanté par sa propre guerre.
Parmi les milliers de réfugiés fuyant à pied vers la côte devant l’avancée des troupes soviétiques, quatre adolescents sont réunis par le destin pour affronter le froid, la faim, la peur, les bombes…
Tous partagent un même but : embarquer sur le Wilhem Gustloff, un énorme navire promesse de liberté…

Inspirée par la plus grande tragédie de l’histoire maritime, Ruta Sepetys lève le voile sur une catastrophe scandaleusement occultée de la Seconde Guerre mondiale, qui a fait au moins six fois plus de victimes que le Titanic en 1912.

Je ne suis pas du tout une habituée des romans historiques, mais j’avoue que celui-ci m’a particulièrement plu !

Déjà par l’aspect complètement inconnu des évènements en question (vous connaissiez vous le Wilhem Gustloff ?!).
J’aime qu’un livre m’apporte quelque chose. Celui-ci m’a fait connaître une tragédie humaine et maritime hors du commun que les livres scolaires n’ont jamais évoquée !

Ensuite par la découverte de cet écrivain lituano-américain, une femme incroyable qui aime mettre en lumière des pans d’Histoire méconnus d’une plume brillante, superbement traduite, extrêmement bien documentée, aussi réaliste que romanesque.

Enfin par son côté récit à quatre voix qui rythment le livre du début jusqu’à la fin.

Véritable drame humain (avant et après l’embarquement), ces pages abordent le thème de l’exil mêlé d’espoir qui s’achèvera (pour la majorité des passagers) au fond de l’océan.
Elles libèrent des fantômes depuis trop longtemps enfouis qui ont sombré dans l’oubli le plus total et que Ruta Sepetys ranime en leur accordant un souffle de vie (littéraire) plus que mérité.

Un GRAND MERCI à Babelio de me l’avoir mis entre les mains (et en plus de m’avoir fait rencontrer l’auteur).
Paru chez Gallimard Jeunesse, je ne suis pas certaine que je ne serais pas passée  à côté…

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NDLR. Lire également en parallèle mon billet « De Gaston Gallimard à François-Miron« ).

Big Apple for ever!

Novembre 2006.

New York, c’était un rêve depuis des années…

Dès le pont qui m’a emmenée dans Manhattan en venant de JKF Airport, je me suis sentie à la maison !
Un truc de dingue.
A ce point, c’est rare.

Big Apple c’est exactement ce que l’on en voit dans les films et les séries.

C’est une ville qui bouillonne, 24h/24, 7j/7.

J’ai BEAUCOUP apprécié me promener dans les quartiers aux différentes âmes : Greenwich Village, Brooklyn, China Town, Little Italy, Wall Street, Harlem…

L’espace ressenti dans les Musées (MOMA et Metropolitan) est super agréable et les new yorkais (qui sont très cosmopolites) sont juste hyper gentils !

J’ai ressenti beaucoup d’émotions lors de ma visite d’Ellis Island, sans aucun doute le spot le plus historique.

Je vous conseille vivement de prévoir une soirée « comédie musicale » (pour ma part, c’était Mamma Mia! ).
C’est à ne pas rater en terme de qualité de spectacle et d’ambiance.

Cerise sur le gâteau : je m’y suis tout le temps sentie en sécurité.

Bref, j’ai adoré, et j’espère avoir l’occasion d’y retourner !

« Il y a quelque chose dans l’air de New York qui rend le sommeil inutile. »
Simone de Beauvoir

 

A mon retour, Paris m’a semblé terriblement petit, silencieux, vieillot et irrespectueux.

« Paris sur l’avenir » de Nathaniel Rich…

New York, dans un futur proche. La vie de Mitchell Zukor mathématicien surdoué mais solitaire va basculer le jour de sa rencontre avec Charnoble, représentant de « FutureWorld », société futuriste dont le siège est un bureau vide de l’Empire State Building. Le poste que ce dernier lui propose va pouvoir révéler son génie concernant le calcul des pires scénarios possibles qui peuvent arriver et dont les prospectives sont vendues aux sociétés clientes afin de les indemniser contre toutes catastrophes futures.
Un jour, la pire de ses prophéties se révèle exacte…

La base de l’histoire est originale : c’est un mélange de réalité et de fiction qui aurait pu être intéressant mais cela traîne en longueur à mon goût (j’ai trouvé la partie « Le Futuriste » bien trop redondante) et aucun des personnages a réussi à me séduire (ni le héros Mitchell dont la dérive sera à la hauteur de son génie, ni Jane l’ambitieuse qui deviendra une amie au fil du temps et qui créera sa propre société protectrice en se servant de lui, ni la mystérieuse Elsa -son dernier contact avec la réalité- dont le coeur peut s’arrêter de battre à tout moment).

Je suis qualifiée de « littéraire » depuis mes plus tendres années, donc pas du tout une « scientifique » dans l’âme. Les probabilités, les statistiques, les algorithmes, les formules et autres formes du genre, même si cela flirte avec la philosophie du désastre, ne me font pas rêver du tout.
Est-ce la raison pour laquelle je me suis profondément ennuyée ?

Ce n’est malheureusement pas un premier roman que je défendrai…

Editions du Sous-sol

NDLR. Cette chronique a été rédigée pour Lecteurs.com, en tant qu’Explorateur de la rentrée littéraire.

« L’allée du sycomore » de John Grisham…

A la fin des années 80, un riche terrien (blanc) du Mississippi atteint d’un cancer se suicide en déshéritant ses enfants et ses petits-enfants au profit de sa femme de ménage (noire).
L’avocat Jack Brigance est chargé de la succession.
Que révèlera l’inévitable conflit juridique ?

Cela faisait bien longtemps que j’avais lu John Grisham.
762 pages d’histoire toujours aussi bien maîtrisée, ficelée, aussi efficace sur fond de tensions familiale, raciale et de rédemption.
J’ai passé un très bon moment !

Editions Le Livre de Poche

NDLR 1. Merci à Anita (qui se reconnaîtra) d’en avoir si bien parlé à notre dernier Club de Lecture et qui a eu la gentillesse de m’offrir le livre.

NDRL 2. « L’allée du sycomore » fait suite au « Droit de tuer », mais les deux histoires peuvent se lire indépendamment l’une de l’autre.

« Un été sans les hommes » de Siri Hustvedt…

Comment continuer à vivre lorsque votre mari vous a préféré une « pause » après plus de vingt années de mariage ?

D’accord, le sujet est loin d’être nouveau. C’est même tellement courant que l’on n’y prête plus (assez) attention. Mais la touche très poétique qu’y met Siri Hustvedt apporte à ce livre un p’tit souffle, un vrai bol d’air !

Une jolie lecture…

Un été sans les hommes Siri Hustvedt

Editions Actes Sud

« Pause, une cruelle fêlure d’espoir »

« Pouvons-nous changer et rester nous-mêmes ? »

« Nos vœux ne peuvent pas faire exister nos mondes. Beaucoup dépend du hasard, de ce que nous ne contrôlons pas, des autres »

« Il y a des moments où la fragilité de tout ce qui vit est si apparente que l’on se met à attendre un choc, une chute ou une rupture à n’importe quel moment »

« La cécité d’une intimité résultant des années d’une vie parallèle, tant de ses meurtrissures que de ses bonheurs »

 » L’adultère est à la fois ordinaire et pardonnable »

« Etre l’autre, c’est la danse de l’imagination »

« Une comédie, c’est quand on arrête l’histoire exactement au bon moment »

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