Note de l’éditeur :
De 2012 à 2016, la banlieue rebelle de Daraya a subi un siège implacable imposé par Damas. Quatre années de descente aux enfers, rythmées par les bombardements au baril d’explosifs, les attaques au gaz chimique, la soumission par la faim. Face à la violence du régime de Bachar al-Assad, une quarantaine de jeunes révolutionnaires syriens a fait le pari insolite d’exhumer des milliers d’ouvrages ensevelis sous les ruines pour les rassembler dans une bibliothèque clandestine, calfeutrée dans un sous-sol de la ville.
Ou comment voir la guerre, la Syrie autrement…
« comment rendre visible l’invisible »
Grâce à Skype, WhatsApp et à des mails la grand reporter du Figaro communique depuis Istanbul avec des activistes insoumis de Daraya, ville située à 7 Km de Damas et en proie à la furie meurtrière du régime de Bachar el-Assad.
Elle sera détruite à plus de 90%.
« Le roman a cet avantage que les récits n’ont pas : il s’aventure sur les chemins de l’imagination, en contournant l’autoroute du réel »
Ce document est un témoignage poignant d’une guerre in situ, un véritable hymne à la Liberté.
La résistance par la Culture. La Littérature contre les bombes.
Le symbole d’une lutte qui j’espère finira par cesser un jour…
« pour ne pas sombrer, chacun s’invente des mécanismes de survie »
C’est une lecture terriblement fascinante que nous propose ici Delphine Minoui.
Aussi dure qu’optimiste, qui prend aux tripes.
« Ecrire, c’est recoller des bouts de vérité pour faire entendre l’absurdité »
Les lignes vous hanteront une fois le livre refermé.
Il fait indéniablement partie des ouvrages qui marquent et resteront dans les mémoires.
Editions Seuil
NDLR. J’ai lu ce livre avant de savoir qu’il serait sélectionné dans le cadre du Grand Prix des Lectrices ELLE 2018 dont je fais partie !