« Journal d’un vampire en pyjama » de Mathias Malzieu…

Note de l’éditeur

« Ce livre est le vaisseau spécial que j’ai dû me confectionner pour survivre à ma propre guerre des étoiles. Panne sèche de moelle osseuse. Bug biologique, risque de crash imminent. Quand la réalité dépasse la (science-) fiction, cela donne des rencontres fantastiques, des déceptions intersidérales et des révélations éblouissantes. Une histoire d’amour aussi. Ce journal est un duel de western avec moi-même où je n’ai rien eu à inventer. Si ce n’est le moyen de plonger en apnée dans les profondeurs de mon cœur. »

Ce livre, on en a entendu parler lors de sa parution !
Beaucoup.
Trop ?

Non pas que je ne l’ai pas aimé, mais je n’ai pas fait waouh non plus (une nouvelle fois).
Il me laisse la même étrange sensation qu’ « En attendant Bojangles » d’Olivier Bourdault.

J’ai cru me régaler au début, notamment avec les jeux de mots en veux-tu en-voilà.
Et puis j’ai vite trouvé les pages redondantes.
Comme un soufflé, mon enthousiasme est vite retombé…

Ok c’est fantaisiste.
Ok c’est poétique.
Ok c’est humoristique (malgré le tragique).

Mais que m’en reste-t-il après avoir refermé le livre ?
J’ose avouer pas grand chose.

Pour moi c’est de la littérature pschitt, qui fait peut-être de l’effet sur le moment mais qui peut également laisser un chouille sur le côté au final.

C’est peut-être aussi le souci des livres qu’il faut soit-disant impérativement lire parce que tout le monde en parle à un moment donné.

Mais quid depuis la fin de la promo ?!

Oh, mais il a eu le Prix Essai France Télévisions tout de même !
Oui.
Et ?

Je l’ai lu.
Next!

Quoiqu’il en soit, merci à Lecteurs.

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Editions Albin Michel

« De nos frères blessés » de Joseph Andras…

Joseph Andras, qui a refusé le Goncourt du Premier Roman cette année, revient avec ce livre sur un personnage sacrifié, Fernand Iveton, militant communiste français d’Algérie et anticolonialiste rallié au FLN, seul européen guillotiné de la Guerre d’Algérie.

Le titre se fait l’écho dicible d’actes indicibles et reflète d’une certaine manière la pudeur d’une écriture malgré tout percutante, cinglante.

L’écrivain retrace la vie, le parcours de ce personnage libre et conscient de ses actes (il s’est lui-même proposé pour la mission) qui a subi les pires tortures pendant les 4 jours qui ont suivi son arrestation, qui a été emprisonné puis condamné pour finir exécuté et dont le procès a été une mascarade juridique, judiciaire et politique.

Si le fond ne peut pas être rejugé puisqu’il aborde un fait historique la forme, elle, est terriblement prometteuse.

L’auteur dira lors d’une interview accordée à Biblios : « La compétition, la concurrence et la rivalité sont à mes yeux des notions étrangères à l’écriture et à la création. (…) Que l’on ne cherche pas à déceler la moindre arrogance ni forfanterie dans ces lignes: seulement le désir profond de s’en tenir au texte, aux mots, aux idéaux portés, à la parole occultée d’un travailleur et militant de l’égalité sociale et politique. ».
Deux hommes de conviction réunis à travers un même livre donc.
A ce point c’est rare. Donc beau.

Si c’est un one shot, c’est dommage mais je comprendrai.
Si un autre suit, il me tarde.

Belle lecture à tous !

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Côté premiers romans, Actes Sud nous régale…

NDLR. Neuvième lu de la sélection du Challenge 68 édition 2016 !

« Trios » de Rahmatou Sangotte…

Je ne sais pas si c’est parce que je suis fondue d’Asie, mais j’apprécie particulièrement le haïku, forme poétique très codifiée d’origine japonaise.

J’ai pris connaissance de ce terme en lisant un livre d’Amélie Nothomb.
De mémoire, comme le chocolat et le champagne, elle en est très friande.

En composer n’est pas simple, mais les lire procure pour ma part un réel apaisement de l’âme.
On flirte avec l’imagination, la musique, le beau, le sublime…

Lorsque Rahmatou du blog Dis-le en livres (que j’ai rencontrée grâce à Lecteurs.com et qui est devenue une amie) m’a dit qu’elle en écrivait, c’était comme une évidence.

Ses « Trios » m’ont accompagnée en Asie en avril dernier, et depuis je le garde précieusement près de mon lit parce que j’aime me replonger dedans.
Pour moi, les haïkus sont tellement imagés que les émotions peuvent être très différentes à la relecture, aux relectures.

J’ai également pu apprécier « La lune dans les cheveux » (ouvrage collectif auquel Rahma a contribué) qu’elle m’a sympathiquement offert, et elle m’en a conseillée d’autres que je vais me procurer…

Belles lectures à tous, au sens strict du terme !

Du coup, en guise d’hommage, j’ai décidé de me lancer…
Soyez indulgents, c’est mon tout premier.
Rahma, je compte sur toi pour corriger ce qui doit l’être !

 Editions L’iroli

« Entre les notes de Bach » de Jean-Pierre Grivois…

Note de l’éditeur

Qui n’a jamais rêvé d’entrer dans l’intimité d’un prodige ?
Du sublime au quotidien, Bach nous raconte son enfance en Thuringe, son entrée à la cour du duc de Weimar et son amitié avec le prince d’Anhalt-Köthen, ses deux épouses ainsi que ses vingt enfants.
Entre les notes de Bach est une extraordinaire investigation musicale et romanesque aussi érudite que vivante où Jean-Pierre Grivois se glisse dans la peau du maître des pièces pour orgue, des concertos et des passions, afin de recréer le quotidien du Cantor de Leipzig et de ressusciter la musique d’une époque.
On touche au mystère de l’art.

J’avoue être très embêtée…

Lorsque la maison d’édition Héloise d’Ormesson m’a proposée des SP, j’ai choisi celui-ci parce que je trouvais le titre très beau et que Bach m’intéressait.

Non pas que le livre soit raté, mais j’ai trouvé que la partition souffrait de longueurs…
Et je n’arrive pas à comprendre comment on peut se documenter pendant plus de 15 ans sur un sujet et au moment de la parution de la biographie (romancée) ne mentionner à aucun moment ses sources.

Quoi qu’il en soit, encore merci à HEO pour cet envoi mais avec ce billet je crains que ce soit le premier et le dernier.
Entre en parler de façon consensuelle pour en avoir d’autres et ma liberté de ton, le cas échéant j’ai choisi.

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Editions Héloïse d’Ormesson

« Huit mois pour te perdre » de Marie-Diane Meissirel…

Rarissime ne rime pas impossible.
Il y a parfois de très belles rencontres sur Instagram…

Elle habite Hong-Kong. J’habite Paris.
Elle est écrivain. Je suis serial lectrice.

Lorsqu’elle m’a contactée pour me proposer la lecture de son dernier livre sans me connaître, j’en ai été ravie.
J’apprécie les photos qu’elle prend, ses instants de vie qu’elle partage. Aucune raison avec cette sensibilité que je n’affectionne pas ses mots.

Son livre sort aujourd’hui.
Je ne parlerai pas de hasard du calendrier.
Je fais exprès de poster ce billet son jour de parution afin que vous puissiez passer dire « bonjour » à votre libraire préféré et vous l’offrir !

Parce que vous me connaissez désormais.
Si je ne l’avais pas aimé, je l’aurais quoi qu’il en soit chroniqué en expliquant pourquoi.
Il se trouve que je l’ai apprécié.
Beaucoup même.

Note de l’éditeur :

Emma est française, expatriée en Croatie, elle y conseille le ministère de la justice. Dunja est croate. À soixante ans, elle aimerait prendre sa retraite mais doit travailler pour gagner sa vie et entretenir son fils musicien.
Les deux femmes ont un lien : le bébé d’Emma, Bruno, dont Dunja est la nourrice. Alors qu’Emma s’absente souvent pour son travail, Dunja et Bruno fusionnent et l’amour de Dunja pour l’enfant ne cesse de grandir. Le quotidien de ces trois personnages n’est pas parfait, mais ils ont trouvé un certain équilibre. Jusqu’au jour où Emma, rentrant de voyage, apprend que son appartement a été cambriolé et que Bruno et Dunja ont disparu. Ces deux événements pourraient-ils être liés au passé d’Emma qui a longtemps travaillé sur les questions de crimes de guerre dans la région ? Qu’est-il arrivé à Bruno et Dunja? Emma arrivera-t-elle à les retrouver à temps ?

Sur fond d’entrée en Europe d’un pays tout juste sorti du terrible conflit yougoslave, ce très beau roman à deux voix dissèque le verbe aimer en chassés-croisés.

La nostalgie d’une époque révolue et les idéaux de justice font écho à la difficile question de se sentir, de devenir mère avec cette culpabilité de ne pas y arriver tel qu’il le faudrait.

Quand les aspirations se frottent à la réalité, la résilience n’est finalement pas loin parfois…

« Huit mois pour te perdre ».
Un titre magnifique où le « te », d’une belle dualité, renvoie à tous les possibles…

Je parie que ces 173 pages vous donneront envie de lire, comme moi, les deux précédents manuscrits de l’écrivain.

Belle lecture à tous !

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Editions Daphnis et Chloé