La Réserve (Paris)

Cela faisait un moment que je voulais m’y rendre…

Etant donné le fond de l’air froid et la pluie jeudi, au revoir notre envie de jardin et bonjour un endroit cosy pour notre Tea Time (initialement prévu) avec mon amie Cécile (alias Sérendipi-Thé).

Nous nous sommes donc données rendez-vous à La Réserve (42 avenue Gabriel dans le VIIIe arrondissement), cet hôtel dont on entend tant parler depuis quatre ans.

Une quarantaine de chambres.
Un bar, deux restaurants (La Pagode de Cos & Le Gabriel), un patio verdoyant, une bibliothèque à tomber et un spa : chaque écrin est d’un goût exquis en terme de décoration.
Un excellent service tout à la fois professionnel et de proximité qui propose aux clients une expérience unique et intimiste des plus agréables.
Une magnifique vitrine de « l’Art de vivre à la française ».
Un endroit comme je les apprécie qui a un supplément d’âme.
Voici mon résumé si on me le demandait en quelques mots…

Concernant notre Tea Time, il s’est transformé au final en chocolat chaud préparé avec des fèves de cacao en provenance du Vietnam. Une gourmandise absolue ! Juste pour information, ils proposent à ce jour une sélection de thés Dammann Frères.
Cela étant dit, il faut également avouer que nous avons succombé aux pâtisseries du Chef Adrien Salavert ! Cécile a pris, je cite, « une tarte tatin aérienne et naturellement parfumée à la pomme à napper de crème vanillée, équilibrée et élégante ». Quant à moi, je n’ai pas su résister à la tarte au citron vert que j’ai trouvée idéalement peu sucrée (ce qui m’a sincèrement régalée : je déteste le sucre pour le sucre dans les desserts) et irrésistiblement délicieuse. J’ai beaucoup apprécié sa forme carrée, peu conventionnelle.

Entre le bar et La Pagode, nous avons finalement opté pour cette dernière mais nous avons su après coup que nous aurions pu nous installer à la bibliothèque (la prochaine fois ! ).

Le lieu me reverra bientôt en compagnie de Mon Brun pour un dîner 2* concocté par le Chef Jérôme Banctel.
Il faut aussi que j’ailler tester le brunch…

Bref, je ne sais pas pourquoi mais j’ai comme un pressentiment : nul doute que cela devienne un QG !

« Foujita, 1886-1968, oeuvres d’une vie » (Maison de la Culture du Japon, Paris)

Grande amoureuse des animaux et des chats en particulier comme vous le savez, je ne pouvais pas ne pas me rendre à l’exposition « Foujita » à la Maison de la Culture du Japon !

Les 36 oeuvres accrochées retracent la carrière de cet homme talentueux, entre Paris, le Japon, ses voyages en Amérique Latine et en Extrême-Orient.

Prendre le temps de regarder ses toiles c’est admirer les traits précis, les détails incroyables de peintures à l’huile offertes à nos yeux.

Cette belle rétrospective m’a permis de mieux comprendre son parcours en écho avec sa vie personnelle et sa double culture.
Là où le Japon lui a sans aucun doute appris la minutie, la France l’a assurément aidé (en tout cas c’est ce que j’ai ressenti) à accéder à la liberté d’expression artistique dont il avait besoin en s’affranchissant de certains codes académiques.

La diversité des techniques, ses changements de gammes chromatiques… Foujita ne cultivera aucune routine dans son Art et imposera sa patte.
C’est ce que j’ai particulièrement apprécié.

Je ne peux que vous la conseiller.
Vous avez jusqu’au 16 mars prochain pour en profiter !

NDLR. Les photographies étant strictement interdites en salles, je vous invite donc à googliser son nom pour contempler ses différents univers en tant que peintre, dessinateur, graveur, illustrateur, céramiste, photographe, cinéaste et styliste…

« Miró » (Grand Palais, Paris)

Plus de 150 oeuvres retraçant 70 ans de création…

On dit de lui qu’il fût cubiste, fauve, détailliste, surréaliste…
Oublions les étiquettes pas forcément adaptées à l’Artiste, en tout cas à la vision qu’il avait de lui-même.

« De la même façon que l’on a enfermé Picasso parmi les cubistes, 
on m’a collé l’étiquette de surréaliste.
Cependant, avant tout et par-dessus tout, 
je tiens à conserver mon indépendance rigoureuse, absolue, totale. »
(24 janvier 1931)

J’ai plus envie de dire qu’il a été un inventeur de génie à l’imaginaire hors norme !

Comme Picasso, ses techniques furent variées : huile, pastel, dessin, céramique…

J’avais l’impression de tout connaître de lui.
Cette rétrospective m’a permis d’admirer aussi certaines de ses oeuvres jusque là jamais vues en France, voire totalement méconnues.

En cela je remercie le Grand Palais.

En revanche côté monde de dingue, ce fût une autre histoire.

Je rêve un jour de pouvoir être enfermée et de profiter seule de ce genre d’exposition.
Juste pour pouvoir profiter comme il se doit de ce qui est offert à mes yeux.

Alors, pour toutes celles et ceux qui n’ont pas eu la chance de pouvoir y aller, voici quelques photographies…

« Le travail continue.
Je crois avoir abouti à vous transporter à un monde d’une réelle irréalité. »
(19 février 1936)

« Je considère mon atelier comme un potager »
(15 février 1959)

« Cités millénaires : voyage virtuel de Palmyre à Mossoul » (Institut du Monde Arabe, Paris)

Je me suis rendue à cette exposition le 1er janvier dernier.

Il m’a fallu un moment pour digérer ce que j’y ai vu.
Et je ne suis pas certaine de pouvoir en parler comme il se doit.

J’en suis ressortie très marquée.
De telles beautés détruites au nom d’une cause que je ne cautionnerai jamais, cela ne peut que soulever le coeur.

L’exposition permet de montrer à celles et ceux qui ne s’y sont jamais rendus Mossoul, Alep, Palmyre et Leptis Magna, les trésors d’Architecture et de Culture qu’étaient ces villes d’Irak, de Syrie et de Libye avant que de terribles conflits ne provoquent de telles horreurs destructrices.

Avant en noir et blanc.
Aujourd’hui en couleurs, en 3D et en réalité augmentée avec les voix d’archéologues, de conservateurs et d’habitants qui se mobilisent pour sauver ce qui peut encore l’être.

Entre révolte, sauvegarde du Patrimoine et espoir, un voyage numérique particulier qui ne peut pas laisser indifférent.

L’exposition a une date de fin : le 17 février prochain.
La guerre quant à elle…

« Zao Wou-Ki, l’espace est silence » (MAM, Paris)

De Zao Wou-Ki je ne connaissais pas grand chose avant qu’une amie écrivain m’en parle et m’incite à aller admirer l’exposition au MAM de Paris.

Elle a bien fait : ce fût une véritable révélation ! 

J’ai aimé les traits qui m’ont parfois fait penser à de la calligraphie, parfois à de la musique, parfois à des silences éloquents et parfois à rien (ce qui est déjà beaucoup quand on y réfléchit comme il se doit)…

L’art abstrait n’est pas évident à décrypter, à apprivoiser, mais certains Artistes ont le don de vous sortir de votre zone de confort et d’éveiller en vous des émotions qui transcendent leurs oeuvres. 

Merci Zao.
Je ne suis pas prête de vous oublier.