« La voix des vagues » de Jackie Copleton…

Note de l’éditeur :

Lorsqu’un homme horriblement défiguré frappe à la porte d’Amaterasu Takahashi et qu’il prétend être son petit-fils disparu depuis des années, Amaterasu est bouleversée. Elle aimerait tellement le croire, mais comment savoir s’il dit la vérité ?

Ce qu’elle sait c’est que sa fille et son petit-fils sont forcément morts le 9 août 1945, le jour où les Américains ont bombardé Nagasaki ; elle sait aussi qu’elle a fouillé sa ville en ruine à la recherche des siens pendant des semaines. Avec l’arrivée de cet homme, Amaterasu doit se replonger dans un passé douloureux dominé par le chagrin, la perte et le remord.

Elle qui a quitté son pays natal, le Japon, pour les États-Unis se remémore ce qu’elle a voulu oublier : son pays, sa jeunesse et sa relation compliquée avec sa fille. L’apparition de l’étranger sort Amaterasu de sa mélancolie et ouvre une boîte de Pandore d’où s’échappent les souvenirs qu’elle a laissé derrière elle …

Jackie Copleton signe ici une histoire poignante.

Sur fond de drame historique, trois générations s’entremêlent.

Souvenirs, secrets, coutumes, culpabilité, pardon, renaissance…
Voici les thèmes abordés dans cette fresque familiale à la beauté japonaise.

L’écrivain a enseigné l’anglais à Nagasaki et à Sapporo (elle vit depuis au Royaume-Uni).
Son écriture a su garder toute la délicatesse et la pudeur caractéristiques de ce pays.

C’est un premier roman MAGNIFIQUE.

Belle lecture à tous !

Editions Les Escales

« Qu’importe le chemin » de Martine Magnin…

Note de l’éditeur :

Je l’ai fabriqué un jour de joie parfaite, il y a vingt-huit ans. Il pesait 3,250 kilos, il était tout doux et tout joli dans ses brassières en liberty. Aujourd’hui, les cellules de dégrisement ou d’isolement et les bureaux des commissariats de plusieurs arrondissements parisiens nous sont devenus familiers, nous avons arpenté hébétés et vaincus quatre des plus grands hôpitaux de la capitale, un centre psychiatrique de banlieue, plus quelques cliniques privées. Nous avons également épuisé cinq médecins et usé trois psys pourtant résistants. Heureusement, une petite graine, puis une autre petite graine… Qu’importe le chemin, on récolte toujours ce que l’on s’aime !

Avec l’humour et l’extrême sensibilité qui la caractérise, Martine Magnin nous propose un nouveau livre très fort sur la maternité, la maladie et le malaise familial que cette dernière peut créer.

La plume (que j’apprécie décidément beaucoup, beaucoup <3) est toujours aussi juste.

Un nouveau roman-témoignage émouvant, poignant de l’auteur dont la lecture vous habite longtemps…

Pour moi, Martine fait partie de ces écrivains rares de l’intime qui ne tombent jamais dans le pathos.

Belle lecture à tous !

L’Astre Bleu éditions

Autre livre lu du même écrivain : « Mensonges et faux-semblants« 

« L’homme en équilibre » de Martial Victorain…

Note de l’éditeur :

Simon est un chef d’entreprise ambitieux, à qui tout réussit. Au lendemain d’un grave accident de la route, il se réveille aveugle à l’hôpital. Commence alors une lente descente aux enfers qui le laisse sans espoir jusqu’à ce qu’une technique révolutionnaire lui permette de recouvrer la vue. L’opération est une réussite, mais au fil des jours, son environnement, ses proches, plus rien ne lui semble familier. Qui est cette femme qu’il voit évoluer dans sa maison ? Par quel miracle peut-il lire et comprendre l’espagnol, lui qui n’a jamais appris cette langue ? Et pourquoi la photo de cet indien le hante-t-elle ?
Et si l’obscurité était le passage obligé…

Ambiance polar sans en être un, ce roman noir (très noir) mais également optimiste nous interroge sur la place de l’homme dans la nature, dans le monde.

Après avoir été totalement détestable dans son comportement, Simon finira, au fil des pages, par se remettre en question grâce à son handicap…

Si je reconnais à l’auteur une plume (bienveillante) des plus intéressantes et une construction vraiment remarquable du personnage principal, j’avoue avoir parfois trouvé le temps un peu long au moment des dialogues entre Simon et Kate mais cela ne m’a pas empêché d’apprécier le livre.

Belle lecture à tous !

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Editions Paul & Mike

« Petit pays » de Gaël Faye…

Note de l’éditeur :

En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite sœur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire. Gabriel  voit avec inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du drame rwandais. Le quartier est bouleversé. Par vagues successives, la violence l’envahit, l’imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va se découvrir métis, Tutsi, Français…

Pour ceux qui l’ont adoré, encensé et j’en passe, mieux vaut ne pas continuer à lire le billet.

Pour ma part, je me suis littéralement ennuyée !
Et côté histoire (je m’attendais à quelque chose de bien plus profond) et côté écriture qui m’a laissée très perplexe.

Je suis peut-être passée à côté (ou pas), mais ce premier roman m’a laissée complètement de marbre.
L’auteur n’a pas su toucher la lectrice que je suis.

Je ne comprends donc pas l’engouement qu’il a suscité…

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Editions Grasset

« L’Autre » de Sylvie Le Bihan…

Tout comme d’autres écrivains récemment, après avoir beaucoup apprécié son deuxième roman ( « Là où s’arrête la terre » ) je me suis plongée dans son tout premier et j’ai terriblement bien fait.
Entre Paris et Bangkok, j’ai été happée en vol…

Note de l’éditeur :

11 septembre 2011. Emma fait partie des invités d’honneur de la Maison Blanche pour les commémorations des attentats. Debout sous le soleil de septembre, elle est au plus mal. Mais est-ce son veuvage qui la fait tant souffrir ? Rien n’est moins sûr.

Strasbourg. janvier 1996, Emma est insouciante, une séductrice capricieuse qui croque les hommes et les jette sans remords. Jusqu’au moment où elle rencontre l’Autre. Avec l’Autre, sa vie va prendre une tournure plus grave. Emma éprouvera au quotidien, dans les gestes les plus banals, que l’enfer existe.

J’ai pris de nombreuses notes dans le petit cahier qui accompagnait ma lecture.
Bon signe.

Dès le début, on sait à qui (bien que non nommé si ce n’est « l’Autre »), à quoi on a affaire.
Les lignes sont oppressantes. Elles mettent bien en situation.
L’héroïne revient de loin.

Résignation, culpabilité, peur, fuite, chemin douloureux vers l’oubli, résilience…
Parler d’un tel sujet n’est pas évident, et souvent casse-gueule.

Je ne sais pas quel est le degré de réalité qui l’habite mais Sylvie Le Bihan sait nous décrire de manière chirurgicale la situation glaçante de terreur,  d’emprise, de mépris, de perversion narcissique subie au moyen de son écriture très directe, franche mais non dénuée d’une certaine pudeur également.

Le thème traité est un véritable fléau pour les femmes qui le vivent, et c’est bien cela qui fait de ce livre un « témoignage » nécessaire et indispensable.

C’est un premier roman vraiment très réussi.
A lire !

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Editions Seuil
2014