« Confession d’un enfant du siècle »

« La confession d’un enfant du siècle«  est l’unique roman (en prose) qu’Alfred de Musset écrivit en 1836, juste après sa liaison passionnelle de deux ans avec George Sand à qui les mots sont adressés.

Sylvie Verheyde, actrice, scénariste et réalisatrice s’en est admirablement emparée, pour deux raisons.
La première tient dans son choix du rôle principal attribué à Pete Doherty (auteur-compositeur-interprète de rock sur les terres de sa très gracieuse Majesté). J’ai dû me faire violence pour accepter cet état de fait, et je suis finalement sortie enchantée par son jeu d’acteur ! Il fallait oser prendre une telle figure (« défrayeur people chronique »), mais il campe un Octave-Musset plus vrai que nature, au point que l’on se demande s’il ne joue pas son propre rôle.
La deuxième tient dans son choix de la direction de la photographie, qui arrive à retranscrire admirablement bien l’atmosphère du XIXe siècle (lieux de débauche, silences aristocratiques, résistances corporelle et émotionnelle -pour finalement succomber-, attente, passion destructrice, regrets, …). C’est vraiment une belle palette d’émotions qui nous est ici offerte.

En jouant sur ces deux tableaux, la réalisatrice fait de ce film au parti pris « ancien » une toile résolument moderne !

Confession d'un enfant du siècle Sylvie Verheyde

NDLR. Sélection officielle Cannes 2012, « Un certain regard ».

« Associés contre le crime »

Le troisième de cette « série », que j’apprécie particulièrement…

Je reste personnellement sur le deuxième, même si celui-ci est bien dans la lignée des précédents.

Catherine Frot et André Dussolier sont toujours aussi délicieusement « à part »…

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« Un bonheur n’arrive jamais seul » : une parodie (ratée) de tous les clichés du genre ?

Nous sommes bien loin de « la comédie romantique de l’année » !

Les gags sont grossiers, grotesques, à répétition et frisent le ridicule. Gad Elmaleh, que l’on voit plutôt en « bon pote » qu’en amant, ne convainc pas. Sophie Marceau, sublime (plus elle vieillit, plus elle embellit : mais comment fait-elle ?!?!), ne parvient malheureusement pas à sauver le film à elle seule (« au moins et heureusement, elle est là ! »).

La comédie romantique est un exercice plus compliqué qu’il n’y paraît. Savoir faire rire et émouvoir s’avère périlleux si cela est mal fait. Et il faut avouer que les américains possèdent un don (que les autres ont beaucoup de mal à avoir) pour nous transporter dans ce type d’univers…

Concentrez-vous donc sur VOTRE propre bonheur pendant 1h50 ! Vous n’aurez, comme cela, pas eu l’impression de perdre votre temps…

Un bonheur n'arrive jamais seul